Recul de l'activité commerciale au 1er trimestre 2015

L'activité commerciale a enregistré une baisse au 1er trimestre 2015, notamment dans le commerce de détail, après avoir connu une amélioration durant le dernier trimestre de l'année précédente, selon les résultats d'une enquête de l'ONS auprès des commerçants grossistes et détaillants.

Cette enquête trimestrielle sur la situation et les perspectives dans le commerce précise que la baisse, qui a été ressentie davantage par les détaillants, a touché notamment le commerce des textiles, habillement et cuirs ainsi que de la droguerie, quincaillerie, appareil, électroménager et parfumerie (DQAEMP) et le commerce multiple. 

Par contre, elle a connu une stagnation pour le commerce de l'agro-alimentaire.

Par ailleurs, l'enquête, qui a touché 533 entreprises commerciales composées de 255 publiques et 278 privées, relève que les prix de vente ont été jugés moins élevés par rapport au trimestre précédent, selon les grossistes, notamment ceux des combustibles, alors que la majorité des détaillants les ont considérés élevés, essentiellement, ceux de l'agro-alimentaires, des machines et matériels d'équipements et de la DQAEMP.

Selon l'ONS, la plupart des commerçants enquêtés se plaignent des longs délais de livraison, de l'éloignement des centres d'approvisionnement et de la lenteur des formalités d'acquisition de marchandises.

Près de 83% des grossistes et plus de 20% des détaillants relèvent avoir enregistré des ruptures de stocks de produits, notamment pour le commerce des combustibles et lubrifiants, des textiles habillement et cuirs et des machines et matériels d'équipements.

La majorité des grossistes et près de 30% des détaillants, touchés par cette enquête, se sont approvisionnés, durant les trois premiers mois 2015, auprès du secteur privé uniquement, principalement ceux des textiles, habillement et cuirs, des machines et matériel d'équipement.

Par ailleurs, plus de 23% des grossistes et près de 68% des détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois, notamment ceux de l'agro-alimentaire et des combustibles et lubrifiants, soit une situation similaire à celle du trimestre précédent.

Les prix d'acquisition des produits ont été plus élevés, selon plus de 20% des grossistes et selon plus de la moitié des détaillants, notamment ceux des textiles, habillement et cuirs et des machines et matériels d'équipements.

La majorité des commerçants (grossistes et détaillants) affirment également avoir acheté leurs marchandises en première main.

Le taux de satisfaction des commandes est supérieur à 50% par rapport aux besoins exprimés, selon près de 60% des grossistes et 80% des détaillants, notamment ceux de l'agro-alimentaire. 

Par ailleurs, ce taux de satisfaction est inférieur à 50% par près de 42% des grossistes et par plus de 20% des détaillants, essentiellement ceux des textiles, habillement et cuirs, des combustibles et lubrifiants et des matières premières et demi produits.

En outre, environ 87% des détaillants et près de 70% des grossistes disposent de leurs propres moyens de transport. 

Les commerçants enquêtés ont jugé que la qualité et le conditionnement du produit commercialisé sur le marche national sont "moyens", particulièrement ceux des textiles, habillement et cuirs et à un degré moindre ceux des combustibles et lubrifiants.

Quant à l'état de la trésorerie, il est jugé moyen par près de 25% des grossistes et par 80% des détaillants, note l'enquête qui relève que près de 85% des grossistes et plus de 67% des détaillants ont recouru à des crédits bancaires, tandis que plus de 60% des premiers et près de 20% des seconds ont attesté avoir eu des difficultés à les contracter.

APS

Economie, Commerce