L’un des pionniers du raï moderne Belkacem Bouteldja inhumé hier à Oran

Le chanteur Belkacem Bouteldja , l’un des pionniers du raï moderne

Le chanteur Bouteldja Belkacem, l’un des pionniers du raï moderne, décédé mardi soir à Oran  des suites d’une longue maladie, a été accompagné mercredi à sa dernière demeure, au cimetière d’Aîn El Beïda, en présence d’une foule nombreuse composée d’artistes, hommes de culture, de proches et amis du disparu.

Alors qu’il n’avait que treize ans, il se fait connaitre, en 1965, avec un véritable tube, "Gatlek zizia", un 45 tours reprenant Cheikha el Wechma Timouchentia.

Multipliant les succès avec notamment "Milouda wine kounti", "Ya rayi" "Hiya El Wahrania", "Sidi El Hakem", "Taliya Rabi bik blni", le défunt, bien que se définissant comme un fidèle du "raï original",  se lança dans une véritable aventure, dans les années 70, avec Messaoud Belkacem Bellemou, pour moderniser ce genre musical, en introduisant de nouvelles sonorités et nouveaux instruments musicaux comme le saxophone, la trompette.

Le duo marquera définitivement le "new-raï", ouvrant la voie à de jeunes loups qui deviendront les porte-voix de ce genre et lui donneront à ce dernier une dimension internationale. 

Discret, humble et pétri de valeurs humaines, le défunt Belkacem Bouteldja vivait, dans le silence et la dignité, sa situation sociale précaire. Sollicité quelques fois pour animer des soirées ou prendre part à des festivals comme celui de Sidi Bel-Abbès, dédié au raï, il vivotait tant bien que mal. Sa situation s’est aggravée, ces derniers mois, avec sa longue maladie. 

La scène musicale oranaise et nationale a perdu, en la personne du défunt Bouteldja Belkacem, que l’on surnommait Joselito, un de ses meilleurs représentants. APS

 

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