Le professeur Kamel Bouzid : le Plan anti-cancer a le mérite d’exister et de générer une prise de conscience

Environ 48.000 nouveaux cas de cancer, dont 11.000 affectant le sein, soit près du tiers des pathologies, sont diagnostiqués chaque année en Algérie, a déploré, ce matin, le président de la Société Algérienne d’oncologie médicale, le professeur Kamel Bouzid, lors de son passage dans L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne,

Le professeur Kamel Bouzid, qui cite des chiffres communiqués par l’Institut national de santé publique (INSP), s'est, particulièrement, attardé sur conditions de prise en charge de cette pathologie.  

Commentant les conditions de traitement et d’accueil des malades, le praticien fait état de « très nettes améliorations » en chirurgie, en traitement médicamenteux, mais surtout en termes de radiothérapie « grâce, dit-il, à l’ouverture de nouveaux centres de traitements répartis en divers endroits du territoire».

Pour ce qui a trait à cette dernière spécialité, il indique que la « crise est en train de se résorber » progressivement, ce qui permet d’ « écourter les rendez-vous aux malades ».

Commentant l’institution d’un Plan anti-cancer par le président de la république, l’invité observe que celui-ci a le mérite d’exister et de générer une prise de conscience aussi bien au niveau des personnels soignants que des patients.

Revenant à la multiplication récente de centres de prévention et de lutte contre le cancer, le professeur Bouzid explique qu’elle va permettre de traiter les malades avec égalité et de le faire, de plus, au plus près de leurs domiciles.

De l’importance du nombre croissant de malades dépistés, le praticien rappelle que c’est l’une des raisons d’exister du Plan anti-cancer qui s’est, précise-t-il, « focalisé sur la prévention et sur le diagnostic précoce », des méthodes dont il affirme qu’elles peuvent permettre de guérir les malades « dans 95% des cas ».

Des implications financières du traitement de cette maladie, le président de la société Algérienne d’oncologie les évaluent à environ 300.000 DA « pour des stades localisés » et jusqu’à 5 millions de DA « pour des stades avancés ».

Il note, par ailleurs, que parmi ses huit plans d’exécution, le Plan anti-cancer prévoit deux axes consacrés à la prévention et au dépistage, « pour réduire, explique-t-il, l’incidence et la mortalité » due à cette maladie.

Il évalué, en outre, l’enveloppe consacrée à la réalisation de ce plan à environ 190 milliards de DA. 

National, Société, Santé