Il a le soutien de l’UEFA, Platini : Blatter "voulait ma peau"

Michel Platini, qui a retiré sa candidature à la présidence de la Fifa, affirme vendredi dans le quotidien sportif L'Equipe que ses ennuis sont partis de Sepp Blatter, le président sortant, qui "voulait (sa) peau".

"Tout est parti de Blatter, qui voulait ma peau, qui ne voulait pas que j'aille à la Fifa. Il disait souvent que je serais son dernier scalp, mais il est tombé en même temps que moi", explique l'ancien numéro dix des Bleus, 60 ans, dans un entretien au quotidien sportif.

Michel Platini a renoncé à maintenir sa candidature à la présidence de la Fifa, faute de temps suffisant pour épuiser les différents recours face à sa suspension de 8 ans de toute activité liée au foot.

La sanction prononcée le 21 décembre par la justice interne de la Fifa portait sur un paiement controversé de 1,8 million d'euros reçu de Sepp Blatter, également suspendu 8 ans.

UEFA : soutien à Platini pour blanchir son nom

 L'UEFA "continue de soutenir le droit de Michel Platini à une procédure équitable et à la possibilité de blanchir son nom", a indiqué jeudi l'instance européenne du foot dans un communiqué.

L'UEFA prend par ailleurs "note de la décision" de celui qui est suspendu du poste de président du foot européen "de retirer sa candidature aux élections présidentielles de la Fifa".

L'UEFA avait pris les devants en présentant Gianni Infantino, secrétaire général de l'instance du foot européen, à l'élection présidentielle de la Fifa au cas où son champion, Platini, serait empêché de se présenter.

L'élection est prévue le 26 février. Il n'y a plus désormais que cinq candidats encore en lice: l'ancien membre de la Fifa Jérôme Champagne, l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale, le prince jordanien Ali, le président de la Confédération asiatique, Cheick Salman Bin Ebrahim Al Khalifa et Infantino.

Ces deux derniers font figure maintenant de favoris.

Platini a été suspendu 8 ans de toute activité liée au football le 21 décembre par la justice interne de la Fifa, tout comme Sepp Blatter, président démissionnaire de l'instance suprême. Il leur est reproché ce fameux paiement controversé de 1,8 M EUR en 2011 du second au premier pour un travail de conseiller achevé en 2002.

Pour Platini il s'agit d'un reliquat de salaire sans contrat écrit. La justice interne de la Fifa y a vu "gestion déloyale", "conflit d'intérêt" et "abus de position". Platini a dénoncé un procès politique.

APS

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