Formation par apprentissage en entreprises : 300.000 postes vacants

Quelque 300.000 postes sont actuellement vacants et en attente d’être pourvus, dans le cadre de la formation par apprentissage en entreprises, a révélé samedi à Alger, le consultant et universitaire, Ali Belkhiri, appelant celles-ci à investir dans ce type de formation des jeunes.

Intervenant en qualité de Commissaire du 3ème Salon national de la Formation continue, de la Formation par apprentissage et du recrutement en alternance, M. Belkhiri a indiqué à la presse, que quelque 300.000 postes d’apprentissage sont actuellement vacants et en attente d’être pourvus, sur un total de plus de 500.000 dégagés pour l’exercice 2015-2016 par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. 

Il a convié par conséquent, les entreprises à investir dans la formation des jeunes, dans le cadre de l’apprentissage, d’autant que celle-ci est "entièrement prise en charge par l’Etat".

Il a déploré à ce propos le manque d’informations et de communication à ce sujet, si bien que "beaucoup d’entreprises ne savent pas l’intérêt de ce cette formation pouvant pourtant être adaptée à leurs besoins et à leurs méthode de travail".

Evoquant l’intérêt de ce salon, son commissaire a fait savoir qu’il s’articule essentiellement autour de "l’apport" de la formation continue, de la formation par apprentissage ainsi que de la reconversion.

De son côté, le directeur des Etudes au Fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue (FNAC), Réda Amine Bendali est revenu sur l’évolution de la formation en entreprise, passée d’un stade "très timide", il y a quinze ans, à une "implication de plus en plus" d’entreprises économiques. 

Rappelant qu’un plan quinquennal (2015-2019) du fonds a été adopté l’an dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, il a précisé à l’APS, en marge de la conférence, que l’année en cours verra l’entrée en vigueur de nouvelles mesures incitatives en faveur des jeunes formés.

Il s’agit du financement des "outils de base" utilisés par l’apprenti, pour que celui-ci ne "soit plus à la merci de l’entreprise qui va l’encadrer", a-t-il expliqué, précisant que les outils en question deviendront un bien personnel de l’intéressé, y compris au-delà du cycle de formation et que la priorité sera accordée, dans un premier temps, à certaines spécialités comme le bâtiment, de l’agriculture, etc. 

Il s’agira, en outre, de la mise en place d’un prix "conséquent" du meilleur apprenti, d’autres récompensant le meilleur formateur ainsi que la meilleure entreprise formatrice, pour "booster" ces derniers, a ajouté M.Bendali, citant également le financement par le FNAC de "la reproduction de tous les documents pédagogiques de l’apprentissage (manuels, livres, contrats, etc).

Par ailleurs, le fonds prévoit, dans un futur proche, "l’enrichissement" des thèmes du contenu dans le programme de formation.

Organisée par l’agence Culture Communication, la 3ème édition de ce salon, qui a pour thème la formation professionnelle par apprentissage et par alternance, s’étale jusqu’au 18 janvier.

La manifestation, qu'abrite le palais de la culture, est ponctuée de conférences et d’ateliers thématiques, destinés notamment aux demandeurs d’emploi et de formation, chefs d’entreprises, directeurs des ressources humaines (DRH) et aux responsables de formation.

Les stands animant le salon présenteront, trois jours durant, leurs offres et propositions de formation continue et de recrutement en alternance et par apprentissage, sachant qu’entre autres participants, figurent des écoles, des instituts et des centres de formation, ainsi que des agences de consulting, des médias spécialisés et diverses entreprises.

APS

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