Kamal Rezak Bara, conseiller du président de la république : le scepticisme de certaines parties vis-à-vis du projet de constitution relève d’un « négativisme stérile »

M. Kamal Rezak Bara, conseiller à la présidence de la république a commenté, ce mardi, certaines parties du projet de révision constitutionnelle appelé à être adopté, dans quelques jours, par l’APN et le Sénat réunis en congrès.

Reçu à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il considère que l’officialisation du Tamazight, « composante de notre identité », en qualité de langue nationale, représente une étape très importante.

Il rappelle que le projet prévoit, en parallèle, la création d’une Académie de langues Tamazight chargée de transcrire, promouvoir et d’en  développer « toutes les variétés linguistiques en usages sur le territoire ».

Des droits et libertés, consacrés dans le texte, M. Razak Bara cite quelques parties consacrants ces derniers. En matière de sûreté individuelle, il fait  mention de la constitutionnalisation des règles régissant cette dernière et du caractère « exceptionnel » de la détention préventive.

Il y relève, aussi, la condamnation ferme de tous les traitements cruels et inhumains infligés aux personnes, celle de la préservation de la vie privée, notamment des données personnelles contenues dans les systèmes électroniques, ou bien encore l’égalité des droits politiques et sociaux de la femme.

Du scepticisme de certaines parties avançant que le projet de constitution n’apporterait en réalité aucune avancée notoire, l’intervenant répond qu’il s’agit là d’un « négativisme stérile » émanant d’organisations aux objectifs purement « politiciens ».

Amené à commenter l’article 51 du projet énonçant que la nationalité Algérienne « exclusive » est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat, l’invité tient à s’inscrire en faux contre les interprétations qui en ont été faites.

Il rappelle qu’une loi va déterminer « de manière limitative » la liste de ces hautes fonctions auxquelles des personnes possédant la double nationalité ne pourraient prétendre citant, par exemple, celles de Gouverneur de la Banque centrale, de DG de la Sûreté nationale ou de Président de la Cour suprême.

« De manière implicite, explique-t-il, cet article vient, au contraire, consacrer le droit de l’Algérien à la bi-nationalité ». 

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