Prix pétrole : le Brent à 34,4 dollars à Londres et à 31,62 à New York

Les prix du pétrole cherchaient une direction vendredi en cours d'échanges européens, dans un marché particulièrement volatil. 

Vers 11H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars gagnait 8 cents à 31,80 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, qui étaient parvenus la semaine dernière à nettement rebondir après avoir signé de nouveaux plus bas depuis 2003, ont évolué en dents de scie cette semaine.

S'ils sont d'abord repartis à la baisse en début de semaine, alors que la perspective d'une réunion extraordinaire entre pays producteurs semblait s'éloigner, les prix sont ensuite parvenus à se reprendre à la faveur notamment de l'affaiblissement du dollar, et tentaient depuis de se stabiliser.

"La volatilité a été élevée depuis le début de l'année mais elle s'est accentuée cette semaine à la faveur de la baisse du dollar et de pourparlers éventuels entre les pays exportateurs de pétrole. (Jeudi) encore, l'Iran a semblé disposé à participer à de telles discussions", relevait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Les cours du brut ont en effet bénéficié depuis mercredi de la dépréciation du dollar - qui a atteint jeudi un nouveau plus bas depuis fin octobre -, ce qui a relégué au second plan la forte hausse hebdomadaire des stocks américains de brut rapportée par le département américain de l'Energie (DoE).

"La faiblesse du dollar a retiré une partie de la pression à la baisse s'exerçant sur les prix", notait un analyste chez FXTM, puisque les achats d'or noir, libellés en billets verts, sont rendus moins onéreux pour les acheteurs munis d'autres devises.

                       ... Ouverture autour de 31,62 dollars à New York

Les cours du pétrole ont ouvert en baisse vendredi à New York, des chiffres de l'emploi médiocres aux Etats-Unis ayant relancé les inquiétudes pour la vigueur de la demande dans un marché toujours saturé d'offre.

En début d'après-midi, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars cédait 10 cents à 31,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Le secteur de l'énergie est en baisse à cause d'inquiétudes sur un ralentissement de la demande et si nous commençons à voir plus de licenciements (dans ce secteur) cela pourrait devenir une prophétie autoréalisatrice", a-t-il ajouté.

Globalement, le pétrole "est fondamentalement orienté à la baisse et les attentes décroissantes d'une réunion d'urgence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont entravé toute reprise des prix", a souligné un observateur.

Les analystes estimaient que plus l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe hésitaient à prendre part à ces discussions, plus les espoirs de réductions de production étaient susceptibles de disparaître et les prix d'être à nouveau sous pression.

"Une reprise durable des prix ne devrait être déclenchée qu'une fois que la production américaine baissera". 

APS

Economie, Energie