Développer la filière agrumicole pour soutenir l’économie nationale

Il est impératif d’œuvrer au développement de la filière agrumicole afin de mettre un terme à l’importation de ce produit et partant soutenir l’économie nationale, a estimé, mardi à Blida, un conseiller au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Amari.

Intervenant à l’ouverture des 3èmes  journées techniques sur les agrumes, M. Amari a souligné l’impératif de la "mise au point d’une stratégie globale et efficiente" à même de "soutenir la filière" de concert avec les partenaires concernés, et permettre ainsi "la réduction de l’importation des agrumes et dérivés".

Un objectif qui ne pourra être possible, a-t-il ajouté, que par l’"implication de tous les membres de la chaîne formant la filière, dont les pépinières, les producteurs, les techniciens et les industriels, qui pourront ensemble édifier un partenariat avec l’agriculteur, afin de produire les dérivés des agrumes (confitures, jus, entre autres)".

M .Amari a souligné, à cet effet, l’effort consenti pour inciter les industriels à investir dans la filière agrumicole en vue de la création d’une industrie de transformation dans le domaine, à travers le lancement de vergers intégrés, "où il sera possible de maîtriser la qualité et la quantité des matières premières et, partant, la réduction des importations".

Il a ajouté qu’une première rencontre du genre avait réunie, le 8 février courant, tous les partenaires concernés qui ont examiné ensemble les moyens de soutien et de développement de la filière, dans le "cadre d’une politique de rationalisation des dépenses et d’exploitation idoine des ressources humaines et matérielles".

Les participants à cette rencontre se sont accordés sur le "développement de la filière à partir de la wilaya de Blida", eu égard au fait qu’elle fournit 40 % de la production nationale d’agrumes, soit 4,4 millions de quintaux.

Le wali de Blida, Abdelkader Bouazghi, a lancé, à cet effet, un appel pour l’exploitation des terres en jachère pour la culture d’agrumes, parallèlement à l’incitation des investisseurs à adhérer aux crédits offerts par les banques pour l’extension de leurs exploitations.

En outre, le chef de l’exécutif a estimé "insuffisante" la production d’agrumes à Blida, car, a-t-il soutenu, "nous pouvons multiplier cette production à la lumière d’un programme efficient, basé sur la formation et  l’accompagnement des agriculteurs de la filière".

Il a aussi affirmé la nécessité de mettre un terme à l’importation des agrumes et dérivés.

 Pour sa part, le président de la chambre d’agriculture de la wilaya, Medjadji Tahar, a signalé que l’Algérie a importé en 2015 d’Espagne, du Maroc et d’Egypte pour 11 millions de dollars d’agrumes. C’est là "un chiffre qui nous interpelle", a-t-il dit, pour "sonner l’alarme" car c’est une somme importante, a-t-il soutenu, "qui aurait pu être destinée aux producteurs locaux afin de développer leurs plantations, ou exploitée dans le développement de l’économie nationale".

L’Algérie compte une superficie globale de 66 millions d’hectares d’agrumes, qui a produit 12 millions de quintaux d’agrumes en 2015.

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