Une Délégation nationale de prévention et de sécurité pour coordonner la lutte contre le « terrorisme routier »

Ahmed Naït El Hocine, chargé de la Délégation nationale de prévention et de sécurité routière

Elle a été créée à l'initiative du gouvernement. Une Délégation nationale de prévention et de sécurité routière vient de voir le jour. Elle est missionnée pour explorer et faire faire introduire les solutions les plus appropriées pour mener une lutte continue et plus efficace contre la multiplication effarante des accidents de la route.

Reçu, ce mercredi, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le responsable de cet organisme, Ahmed Naït El Hocine, est venu détailler les actions prioritaires que celui-ci va entreprendre pour agir contre un phénomène responsables de la mort de plus de 4.000 personnes et d’environ 10.000 blessés, chaque année.

Il explique que cette structure a été chargée de fédérer toules les actions dévolues, jusqu’alors, à diverses administrations et à laquelle ont été confiées, pour cela, « de larges compétences » en matière de législation, de communication, de surveillance et de contrôle, mais aussi, de gestion des fichiers nationaux des permis de conduire et des cartes d’immatriculation des véhicules et de suivi des infractions au code de la route.

L’intervenant signale que cette délégation va, en outre, coordonner des actions entreprises à ce jour par divers intervenants en matière de sécurité routière à l'exemple des ministère des Transports et de l’intérieur, mais aussi de la DGSN, la Gendarmerie et la Protection civile notamment.

S’il reconnait que de louables efforts ont été entrepris par ces derniers, il n’en relève pas moins, un déficit de coordination empêchant, selon lui, la mise en mouvement d’actions cohérentes « orientées vers la réduction des risques routiers ».

M. Naït El Hocine va plus loin en considérant que la présence de certains acteurs administratifs sur le terrain n’a eu « aucune incidence » sur la sécurité routière. Leur organisation et leur statut juridique, indique-t-il, ne leur permettant pas de jouer pleinement leur rôle dans ce domaine.

Parmi ces acteurs, il cite le Centre national de prévention et de sécurité routière, « qui, dit-il, n’a aucune visibilité sur le terrain ». Il fait mention, aussi, du Centre national des permis de conduire, « qui n’a aucune efficacité » dans le domaine.

Dans la perspective de mise en place d’une stratégie coordonnée de lutte contre le « terrorisme routier », l’invité signale que l’une des priorités de son administration va consister à mettre en place un système de collecte de données sur les sinistres routiers parmi lesquelles il cite celles relatives aux défaillances des systèmes de signalisation, l’état des infrastructures routières et celui des véhicules impliqués dans des accidents. 

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