Le président de la Société Algérienne de pharmacie prévient sur les effets pernicieux de l’automédication et de la surconsommation de traitements.

L'automédication et la surconsommation de médicaments, une menace pour la santé

L’automédication et la surconsommation de médicaments peuvent avoir des effets nuisibles sur la santé des patients. Le sujet a été abordé, ce jeudi 26 mai, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

L’Invité, le Dr Farid Benhamdine, président de la Société Algérienne de pharmacie prévient que l’automédication, lorsqu’elle n’est pas rigoureusement contrôlée, peut s’avérer périlleuse chez certains patients.

« Très souvent », indique-t-il, des officines en arrivent à commercialiser des traitements, devant obligatoirement être prescrits par un praticien, à des personnes qui leur en font la demande.

Le Dr Benhamdine explique cette situation par les « fortes pressions » subies par les médecins et les pharmaciens de la part des laboratoires de médicaments, « des pratiques, dit-il, pas très éthiques, destinée à pousser à la consommation contre un gain ».

En relation avec l’automédication et la surconsommation de traitements, le président de la Société Algérienne de pharmacie en vient, ensuite, à prévenir sur les dangers des interactions médicamenteuses, résultant de l’ingestion  de deux ou plusieurs médicaments à la fois.

En plus, dit-il, de bloquer l’effet d’un médicament par un second, ou bien alors de démultiplier ses effets, cette interaction est susceptible, prévient-il, de se traduire par des effets « toxiques » sur le malade.

A titre d’exemple, l’intervenant tient à signaler qu’aux Etats-Unis, les interactions médicamenteuses sont considérées comme la quatrième cause de décès des personnes âgées.

En Algérie, rappelle-t-il, des études entreprises, à un moment, par le Centre national de toxicologie ont relevé que 58,7% des consultations de malades l’ont été des suites d’interactions « négatives » de médicaments et, dans divers cas, entre ces derniers et certains produits alimentaires courants ou des plantes médicinales.

Pour le Dr Benhamdine, ces problèmes de santé publique résultent de l’absence cruciale d’études scientifiques permanentes seules à même de prévenir sur leurs effets pernicieux.     

  

  

 

 

 

 

  

 

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