La crise de 2008 a engendré plus de 500.000 morts par cancer dans le monde

La hausse du chômage et les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, consécutifs à la crise financière de 2008, auraient contribué à une surmortalité par cancers de plus d'un demi-million de personnes dans le monde, signale une étude parue jeudi.

« On associe la récente crise économique à plus de 500.000 morts à l’échelle planétaire », selon les conclusions de cette dernière publiées dans la revue Britannique The Lancet.

« Le cancer est la cause principale des décès dans le monde, donc comprendre comment les changements économiques peuvent influer sur la survie à un cancer est crucial », estime le docteur Mahiben Maruthappu de l'Imperial College à Londres, qui a dirigé les recherches

Pour leurs travaux, les chercheurs Américains et Britanniques ont utilisé des données de la Banque mondiale et celles de l'Organisation mondiale de la Santé.

Le chômage serait, par ailleurs, à l'origine de quelque 45.000 suicides, chaque année, dans 63 pays, dont les économies occidentales, selon une étude de chercheurs Suisses publiée en février 2015 dans The Lancet Psychiatry.

Une autre étude entreprise par l'Institut Français pour la santé et la recherche médicale, publiée en mars 2015, avait mis en évidence une « surmortalité très importante » chez les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs.

« Le chômage a notamment « des effets majeurs sur la survenue d'accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques », observaient les chercheurs. 

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