Attentat de Nice : une trentaine de musulmans parmi les 84 morts

Une trentaine de musulmans, dont cinq Algériens, ont trouvé la mort dans l’attentat de Nice, perpétré jeudi dernier par un Français d’origine tunisienne et revendiqué par l’organisation terroriste Daech, ont indiqué mardi des sources concordantes cité par les médias.

L’information a été confirmée au Figaro à La Croix par une source au sein de la municipalité de Nice qui a précisé que ce chiffre est basé sur le rite funéraire demandé par les familles des victimes.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Cherif, a indiqué lundi qu’une cinquième victime algérienne a été identifiée alors qu'un jeune garçon algérien a été gravement blessé dans cette attaque, qui a fait, selon le dernier bilan, 84 morts, dont 13 mineurs et 308 personnes blessées, 19 ont un pronostic vital encore engagé.

Le recteur de la grande mosquée de Nice, Othmane Aïssaoui, avait déjà annoncé qu’il y avait "entre 20 et 30 victimes musulmanes", parmi elles une victime française de confession musulmane, des Algériens, Tunisiens, Marocains et Tchétchènes.

Mardi, un communiqué du Conseil des ministres avait annoncé que les premiers corps ont été restitués lundi à leurs familles, indiquant que 69 victimes décédées ont été "formellement" identifiées et 52 permis d’inhumer ont été délivrés.

Les opérations de médecine légale, visant à déterminer avec certitude les causes de chaque décès, étant achevées, l’autopsie judiciaire a été limitée à 12 cas dans lesquels la cause du décès a été jugée complexe par les médecins légistes.

Jeudi soir, rappelle-t-on, la Promenade des Anglais de Nice a été surprise par un homme au volant d'un camion qui a fondu la foule, composée notamment de nombreuses familles, pour commettre un carnage.

Connu pour être homme violent et dépressif, les motivations de l’auteur du carnage n’ont pas encore été déterminées et restent mystérieuses cinq jours après son forfait.

Les membres de sa famille, ses proches, ainsi que ses voisins, ont attesté que l’auteur Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, père de famille de 31 ans, n’a de lien ni de près ni de loin avec la religion. Il est décrit par ses voisins à Nice comme n'ayant "aucune pratique religieuse" affichée, "taciturne", "violent" notamment envers son ex-femme. APS 

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