Pétrole : plaidoirie pour la stabilisation des cours

Les cours du pétrole s'affichaient en  petite baisse vendredi en fin d'échanges européens, accroissant leurs pertes dans le sillage d'une forte appréciation du dollar consécutive à de bons  chiffres sur l'emploi américain.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 43,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 47 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre lâchait 41 cents à 41,52 dollars. Dans les échanges électroniques en Asie, il a reculé de 36 cents à 41,57 dollars vers 03H55 GMT,

Le Venezuela veut une réunion pour "stabiliser le cours entre 40 et 60 $

Le Venezuela tente d'organiser une réunion entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les producteurs extérieur à l'Opep pour stabiliser les cours du brut, a annoncé jeudi le président Nicolas Maduro.

"Nous faisons les démarches pour que très bientôt nous ayons une nouvelle réunion des pays producteurs et exportateurs de l'Opep et ceux qui ne sont pas dans l'Opep, Russie en tête, en tant que plus gros producteur de pétrole et exportateur hors-Opep", a déclaré le dirigeant vénézuélien lors d'une allocution télévisée.

L'objectif de cette rencontre est de "stabiliser (le cours) autour de 40 et plus, 50, 60" dollars par baril, a expliqué M. Maduro, dont le pays est membre de l'Opep.

La balle est dans le camp des saoudiens

Pour l’expert Mourad Preure, le Venezuela «a un pouvoir très limité» pour ramener tous les pays à une table des négociations. Il rappelle que le pays de Chavez a été très affaibli par la crise économique.

De son avis, cette guerre des prix déclenchée par les saoudiens ne cessera pas facilement. Car «l’Arabie Saoudite, l’acteur clé dans cette guerre, n’est prête à revenir en arrière», estime le spécialiste.

L’évolution des prix dépend de plusieurs facteurs, mais le levier le plus déterminant est entre les mains des pays producteurs. «Il faut attendre la réunion de l’OPEP qui aura lieu au mois de Novembre, pour voir, peut être, une évolution de la position des pays producteurs», indique M. Preure.  

Energie