Affaire du « remède miracle contre le diabète » : le ministère de la Santé aurait dû être «plus attentif», selon le professeur Semrouni

« RHB, Rahmat Rabi », le « remède miracle contre le diabète », présenté également comme un « complément alimentaire », supposé apporter un confort aux malades atteints de diabète vire à la plémique après la décision, prise mardi, d’en geler la commercialisation. 

Cette mesure a été décidée après le signalement de nombreuses cas d'hospitalisations pour « coma diabétique » chez des patients qui avaient eu à consommer le produit "Rahmat Rabi"

Reçu à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le professeur Mourad Semrouni estime que le ministère de la Santé aurait du être « plus attentif » au « matraquage médiatique et féroce » faisant passer ce produit comme la « solution miracle » au traitement du diabète.

Le désarroi des malades crédules

Le président de la Société Algérienne de diabétologie observe que des malades crédules, « plongés dans désarroi » ont pu croire à ses vertus  supposées, soulignant qu’il n’existe, encore, aucun médicament qui pourrait se substituer aux traitements connus.

A propos de la pathologie du diabète dans le pays, dont souffrent de nombreux enfants (10%), le professeur Semrouni indique qu’environ 8% des 40 millions d’Algériens en sont affectés, ajoutant, toutefois, que les chiffres, « qui doivent être autrement plus importants », ne sont pas connus précisément, faute d’une enquête de prévalence qu’il reste à entreprendre par le ministère de la santé.

Du nombre de diabétiques sous traitement oral ou sous insuline, le praticien regrette que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) persiste à refuser d’en révéler le nombre.

Relevant que la consommation de produits à base de sucre est à l’origine, pour beaucoup, dans l’apparition de la maladie, le professeur Semrouni regrette, d’autre part, que des mesures n’aient pas été prises pour contraindre les fabricants de boissons à en diminuer le taux (30%),  

Il dénonce, d’autre part, les dégâts sanitaires causés par la malbouffe, notamment la forte consommation de pizza, de chawarma et autre calentita, arrosées s de fortes quantités de mayonnaise et d’harissa), dont il affirme qu’elles sont l’une des principale cause de la survenue du diabète.

 

 

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