Deuil de 3 jours au Mali : 47 morts dans l'attentat contre un regroupement de l'armée à Gao

Le bilan de l'attentat visant un camp de regroupement de l'armée à Gao dans le nord du Mali s'est élevé à 47 morts, a indiqué une source hospitalière. Le président malien a décrété un deuil national de trois jours. 

 "Un kamikaze a attaqué un camp de regroupement à Gao, le dernier bilan est de 80 morts", a affirmé une source hospitalière citée par les agences.

 "Le kamikaze est venu dans un véhicule et s'est fait exploser. L'attaque a eu lieu ce matin à 08H40 (locales et GMT)", a indiqué plus tôt une source militaire au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma).

La Minusma toujours "sous-équipée"

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) est toujours "sous-équipée", en raison de la non satisfaction de toutes ses doléances, indique un récent rapport de l'ONU.

 Le rapport, publié mardi, et détaillant la capacités de la Minusma, fait état d'un manque de matériel qui empêche la mission de s’acquitter de son mandat citant une longue liste de doléances où l’ONU fait le bilan de tout ce qui manque : par exemple quatre hélicoptères, une compagnie de forces spéciales, une compagnie spécialisée dans les explosifs et les déminages ou encore près de 100 véhicules blindés pour les transports de troupes.

 Une dernière requête plus que nécessaire car les morts et les blessés dus à l’explosion de mines ou bien d’engins explosifs improvisés au passage des convois de casques bleus sont de plus en plus récurrents, souligne le document.

 L’ONU précise dans ce même rapport que tous ces manques empêchent "les militaires de s’acquitter de leur mandat", notant que d'ici la fin janvier, la situation va devenir plus critique puisque le contingent néerlandais va se désengager et avec lui ses sept hélicoptères. C’est l’Allemagne qui devrait normalement les remplacer.

 Le rapport de l'ONU souligne tout de même le prochain déploiement d’une force de réaction rapide sénégalaise, basée à Mopti, dans le centre du Mali.

 Déployée en vertu du chapitre VII de la Charte de l'ONU, la Minusma a pour principal mandat de stabiliser les principales agglomérations du Mali et de contribuer au rétablissement de l'autorité de l'Etat dans tout le pays.

Elle a pour mandat notamment de protéger les populations civiles et le personnel de l'ONU sur le terrain.

On a décidé d'augmenter le nombre de militaires de cette force de 11 240 à 13 289, soit une hausse de 18% , et celui des policiers, de 1 440 à 1920 personnes.

 Le Conseil de sécurité a aux termes de cette résolution, réaffirmé, son ferme attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Mali, en réaffirmant les principes fondamentaux du maintien de la paix dans ce pays.

 Il a considéré que l'Accord de paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger et signé en 2015, constitue un texte équilibré et complet, tout en respectant la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de l'Etat malien. Le Conseil de sécurité a en outre salué le rôle joué par l'Algérie et les autres membres de l'équipe de médiation internationale pour aider les parties maliennes à appliquer l'accord. APS

 

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