L'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite se fera dans "les plus brefs délais"

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a annoncé mardi à Alger que l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite se fera dans "les plus brefs délais", réaffirmant l'engagement de son département à poursuivre les efforts pour "une meilleure prise en charge" des préoccupations des professionnels du secteur. 

Dans une déclaration à la presse, à l'issue de la présentation d'un exposé sur le budget du secteur pour l'année 2015 devant la commission des finances et du budget de l'APN, en présence du ministre des Relations avec le parlement, Tahar Khaoua, M. Kaouane a indiqué que "l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite se fera dans les plus brefs délais", ajoutant qu'"un travail important" a été accompli dans ce sens.

A une question sur l'activation du fonds d'appui à la presse écrite, le ministre a indiqué que le Premier ministre avait abordé la question auparavant, mettant en avant "le progrès" réalisé dans ce domaine.

Il a affirmé, d'autre part, que le satellite algérien Alcomsat-1, lancé en décembre dernier "est à même de fournir des services importants pour les chaînes de télévision, notamment en termes de transmission et de numérisation".

Répondant aux questions des députés de la commission, M. Kaouane a souligné que son département "est engagé à poursuivre et à redoubler d'efforts pour une meilleure prise en charge des préoccupations croissantes des acteurs du secteur, aussi bien publics que privés, en ce qui a trait au niveau technologique, à l'organisation et la gestion, en oeuvrant à moderniser les structures publiques et à actualiser la qualité des prestations".

Il a réaffirmé, en outre, que la liberté de la presse et d'expression est garantie par la Constitution, reconnaissant toutefois "l'existence de certains dépassements inacceptables, notamment l'atteinte à la dignité des personnes, dus en premier lieu à un manque de formation chez les journalistes".   

Le ministère de la Communication "n'exerce aucun rôle de contrôle sur le travail journalistique et n'est jamais intervenu pour réprimer ou sanctionner les médias", a-t-il fait remarquer, affirmant que l'autorité de régulation de la presse écrite, actuellement en voie d'institution, comprendra également des représentants de journalistes et aura pour mission de "réguler la profession en vertu de la loi dans le cadre du respect de l'éthique et de la déontologie". 

Il a appelé à la couverture de toutes les régions du pays en presse écrite, regrettant dans ce cadre l'absence d'annexes scientifiques, historiques ou économiques de la presse nationale.

Par ailleurs, le ministre a annoncé la création prochaine d'une radio spécifique à l'autoroute est-ouest.

Répondant aux critiques exprimées par des députés sur certains programmes de l'ENTV, M. Kaouane a dit que la télévision publique "a des constantes positives dont le respect de son cahier de charges", soulignant que la troisième chaine de la télévision nationale "A3" "occupe les trois premières places dans les différents sondages effectués, malgré une rude concurrence par les chaines étrangères et privées".

Le ministre a affirmé qu'avec le recul des recettes des hydrocarbures en 2015, le secteur de la communication a opté pour "la rationalisation des dépenses, tout en maintenant les priorités fixées au sein du programme sectoriel axé essentiellement sur la numérisation de la diffusion, à travers le lancement d'importantes opérations pour l'élargissement du bouquet de la télévision numérique terrestre (TNT), outre la numérisation des moyens de production audiovisuels et le renouvellement des équipements".

En 2015, a-t-il rappelé, un nouveau réseau de transmission par satellite a été installé, outre l'élargissement du faisceau de la radiodiffusion audio, à travers l'extension du champs de couverture radiophonique et la résorption des zones d'ombre, grâce à la réception de 8 centres de radiodiffusion et le lancement d'une opération au plan international, en vue de répondre à la demande pressante pour la couverture radiophonique des pays du Sahel à travers la réalisation de deux centres de radiodiffusion des programmes de la Radio internationale.

Le ministre a révélé que le budget de gestion du secteur pour l'année 2015 avait été estimé à plus de 20 milliards de dinars, tandis que le taux de consommation de ces crédits s'élève à 99,38%.

Concernant le budget d'équipement pour la même année, il comprend 122 opérations d'investissement en cours de réalisation, soit avec une licence globale de programme estimée à 82,441 milliards de dinars, dont 20,06 milliards de dinars avaient été consommés soit un taux de 24,33%. APS

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