Plus de 60% des projets de l'ANSEJ et de la CNAC sont financés par des crédits remboursés

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a révélé mardi que plus de 60% des projets de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et ceux de la Caisse nationale d'Assurance chômage (CNAC) "sont financés actuellement à partir des crédits remboursés par les jeunes bénéficiaires de ces dispositifs".

Dans un exposé sur les activités de son secteur en direction des jeunes en matière d'aide à l'insertion professionnelle devant la commission de la Jeunesse, des Sports et de l'Activité associative de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Zemali a précisé que l'objectif du secteur était "d'augmenter le taux de financement des projets pour atteindre l'autofinancement des deux dispositifs et limiter le recours au Trésor public pour le financement des projets programmés dans le cadre de l'ANSEJ et de la CNAC".

Le ministre a rappelé que 2382907 primo-demandeurs ont intégré le monde du travail dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) jusqu'à 2017. 2088253 d'entre eux ont bénéficié d'un emploi dans le cadre des contrats d'insertion et 294654 dans le cadre des contrats du travail aidé, a-t-il ajouté.

596 859 primo-demandeurs recensés ont été recrutés de manière permanente depuis 2008 et jusqu'à décembre 2017, a fait savoir le ministre qui a ajouté que le total des affectations financières destinées au DAIP depuis son entrée en vigueur en juin 2008 s'élève à 726 milliard de dinars.

Il a en outre indiqué que son département ministériel œuvrait au placement de 500.000 demandeurs durant l'année en cours (400.000 placements classiques et 100.000 dans le cadre du DAIP).

Soulignant que la loi de finances 2018 a consacré 41,2 milliards de DA pour financer les placements dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle et les recrutements dans le cadre des contrats de travail aidé en faveur des jeunes, le ministre a indiqué que son secteur œuvre à assurer la poursuite des programmes lancés durant les années précédentes et ce en coordination avec les secteurs de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle en vue d'améliorer la possibilité de recrutement des jeunes et de développer les dispositifs  publics pour soutenir l'emploi.

Lors de cette réunion en présence du ministre des Relations avec le parlement, Tahar Khaoua, les membres de la Commission ont appelé à l'impératif de soutenir les dispositifs de l'emploi des jeunes pour résorber le chômage notamment des universitaires, outre d'accompagner les jeunes dans la concrétisation de leurs projets. 

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