Régularisation de plusieurs détenus algériens par le Consulat général de Marseille

Plusieurs détenus algériens, actuellement dans quatre prisons de la région de Marseille, ont été approchés par les autorités consulaires d'Algérie à Marseille pour s'enquérir de leur  situation dans le but de les régulariser, a-t-on appris mercredi du Consul général, Boudjemaa Rouibah.

«Nous avons effectué des visites, au courant du mois de janvier, auprès de plusieurs prisonniers algériens, détenus à la Maison d'arrêt d'Aix-Luynes, la Maison d'arrêt des Baumettes (Marseille), au Centre de détention de Salon-de-Provence et au Centre de détention de Tarascon pour nous enquérir de leur situation et connaître leurs doléances», rapporte l'APS citant le Consul général-joint par téléphone.

Au total, 375 Algériens y sont détenus pour divers délits, dont 165 femmes. Parmi ces détenus, le Consulat général a recensé une soixantaine de malades.

Au cours de ces visites, plusieurs d'entre eux, globalement des sans-papiers, ont été régularisés sur le plan administratif et les procédures de délivrance de passeports, réclamés par les autorités  judiciaires françaises, ont été engagées, a-t-il ajouté.

«Nous les avons également écoutés et enregistré leurs doléances, dont notamment pour que nous intervenions auprès des autorités judiciaires afin d'accélérer leur jugement ou de les libérer, pour certains cas, sous  conditions», a poursuivi M. Rouibah, indiquant qu'un détenu allait être extradé en Tunisie alors qu'il était Algérien.

Dans le cadre de la prise en charge des membres de la communauté algérienne à l'étranger, le Consul général a, par ailleurs, rendu visite à des Algériens dans des centres de vieillesse, recensant ainsi une dizaine d'entre eux sans papiers.

Au sujet de l'inquiétude suscitée par les médias algériens, relayés par les réseaux sociaux, concernant des assassinats ayant ciblé des Algériens en France, on apprend de source proche du dossier qu'il s'agit bien de sept (07) victimes algériennes pour des «règlements de compte» et d'une autre relevant du droit commun, assassiné en avril 2017.

«Le chiffre de dix (10) victimes est faux parce qu'on a compté avec elles un Tunisien et deux Français», a-t-on affirmé, précisant que les enquêtes sur ces assassinats son «toujours en cours». 

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