La majorité des décès de bébés peuvent être évités

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a alerté sur le nombre toujours "élevé et alarmant" de décès de nouveau-nés à l'échelle mondiale, en particulier dans les pays les plus pauvres de la planète, soulignant dans un rapport que cette situation peut bien être évitée.

Selon le rapport de l'agence onusienne publiée mardi, les bébés nés dans les pays où les accouchements sont les plus risqués sont jusqu'à 50 fois plus susceptibles de mourir au cours du premier mois de leur vie que ceux nés dans les pays les plus sûrs.

"Si le nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans a été divisé  par plus de deux au cours de ces 25 dernières années, il n'en va pas de même pour les décès intervenus durant le premier mois de vie", a précisé la Directrice générale de l'UNICEF, Henrietta H. Fore, dans un communiqué publié mardi.

"Sachant que la majorité de ces décès peuvent être évités, nous manquons à  l'évidence à nos devoirs envers les bébés les plus pauvres", a-t-elle ajouté.

A l'échelle mondiale, le taux moyen de mortalité néonatale dans les pays à faible revenu est de 27 décès pour 1.000 naissances, indique le rapport de l'UNICEF. Dans les pays à revenu élevé, ce taux tombe à 3 pour 1 000.

Le rapport révèle également que 8 des 10 pays où il est le plus dangereux de naître se trouvent en Afrique subsaharienne. Une région où les femmes  ont bien moins de chances de bénéficier d'une assistance à l'accouchement compte tenu de la pauvreté, des conflits et de la faiblesse des institutions.

Si chaque pays parvenait à ramener son taux de mortalité néonatale au  niveau moyen des pays à revenu élevé d'ici à 2030, 16 millions de vies pourraient être sauvées, souligne l' UNICEF.  

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