Le 9e Festival international de danse contemporaine : confronter le classique et le contemporain sur scène

«Dialogue avec l'infini», un célèbre spectacle  présenté Samedi soir à Alger par La troupe italienne du «Nuovo Balleto Classico» ( le nouveau ballet classic). La troupe s'est produite sur la scène de l'opéra d'Alger Boualem-Bessaih, dans le cadre du 9e Festival international de danse contemporaine d'Alger inauguré vendredi et dont l'Italie est l'invitée d'honneur.

L’œuvre est une confrontation entre danse classique et contemporaine, une merveille qui met en avant la grande  maitrise et la richesse du ballet italien.

Composée d’une quinzaine de danseurs sur scène, cette troupe a présenté un  spectacle mettant dos à dos la danse classique et les chorégraphies contemporaines comme pour confronter une vision conservatrice et une autre  plus novatrice de la danse.

Avec une maitrise technique impressionnante quatre danseurs étoiles (un duo classique et une autre contemporain) donne l'impression de se disputer l'amour des danseuses en se laissant séduire par l'un ou l'autre des deux univers.

Les danseurs du ½Nuovo Balleto Cassico» ont parfaitement réussi à démontrer au public que ces deux styles de danse ont plus en commun qu'il ne parait et que la technique reste la base de toute créativité.

En ouverture de cette seconde soirée du festival, le Ballet de l'Opéra d'Alger a présenté sa dernière création intitulée ½Dada», un spectacle mettant en scène un couple perdu dans la souffrance causée par un comportement misogyne  faisant de la femme le jouet préféré du personnage masculin.

Sur les planches, l'amour se transforme en prise d'otage avant de complètement vider la femme de son âme.

En filigrane de cette chorégraphie, le public a très clairement saisi les allusions et la dénonciation de la violence faite aux femmes et de la misogynie que les concepteurs voulaient mettre en avant.

En dernière partie de soirée, les danseurs égyptiens de la compagnie de danse moderne ont tenté une expérience audacieuse et peu commune dans le monde arabe, mettre en scène une chorégraphie abordant le ½mysticisme et le monde des esprits et des djinns».

En plusieurs tableaux indépendants, la troupe égyptienne a brillé par le choix des musiques très varié, allant de la musique mauritanienne au tarab en passant par le jazz, en plus d'avoir abordé des rituels de transe et des cérémonies religieuses avec un regard artistique emprunt de sensibilité et de technicité.

Beaucoup plus portée sur la performance artistique et la précision du geste que sur la création chorégraphique, la compagnie croate ½Masa Dance» s'est également produite lors de cette soirée qui a vu une affluence modeste du public.

Inauguré vendredi, le 9e Festival international de danse contemporaine se poursuit jusqu'au 30 avril avec encore au programme des compagnies de danse en provenance du Mali, de Turquie, d'Espagne, de Russie ou encore des Etats Unis.

Culture, Danse