Conseil de sécurité de l'ONU : la Russie pour le maintien du droit de véto et davantage de sièges aux pays en développement

La Russie défend le maintien du droit de véto au sein de l'Organisation des Nations unies, souhaitant également que les pays en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine aient plus de sièges au Conseil de sécurité.

Selon le Chef-adjoint de la mission Russe à l'ONU, Vladimir Safronkov, le droit de véto dont disposent la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis au sein du Conseil de sécurité, est une « pierre angulaire de l'architecture de l'organisation qui sans elle l'ONU perdra sa stabilité ».

Le diplomate Russe considère que les « escapades sans fondement contre le droit de veto ont provoqué une réaction variée parmi les Etats membres de l'ONU », ajoutant que non seulement elles ne correspondent pas aux discussions sur les réformes, mais qu’en plus, elles ne tiennent pas compte du fait que le droit de véto) constitue l'un des éléments cruciaux du système de freins et de contrepoids et un élément essentiel de la prise de décision collective.

« Cet élément incite, dit-il, les membres du Conseil de sécurité à rechercher des solutions de compromis, le pouvoir d'imposer un droit de veto n'étant pas un privilège pour les membres permanents du Conseil de sécurité, mais  une énorme responsabilité ».

Vladimir Safronkov a en outre réitéré la position de la Russie, suggérant que les pays en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine devraient obtenir plus de sièges au Conseil de sécurité, « cette approche, parallèlement au droit de veto des membres permanents, constituant une condition préalable au maintien d'un caractère équilibré des décisions du Conseil ».  

La dernière réforme dans la composition du Conseil de sécurité avait été introduite en 1965, lorsque le nombre de ses membres non permanents est passé de six à dix.

En octobre dernier, le chef de la diplomatie Russe avait indiqué au Forum international « Valdai » qu'il ne pensait pas qu'il serait possible d'atteindre un consensus sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU dans une année ou deux.

Lors de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, en novembre dernier, plusieurs pays avaient à nouveau réclamé une réforme du Conseil de sécurité, dont la composition et le fonctionnement ont été hérités de la Seconde Guerre mondiale.

Dans son fonctionnement, le Conseil de sécurité reste sous forte influence des cinq grandes puissances, qui ont souvent des réunions informelles en petits comités pour débloquer des discussions ou faire émerger des consensus entérinés ensuite par le reste de ses membres.

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