Google édite un doodle en hommage à M'hamed Issiakhem

Le moteur de recherche Google a édité dimanche un doodle dédié à la mémoire de l'artiste peintre algérien, M'hamed Issiakhem, à l'occasion du 90e anniversaire de sa naissance.

Le moteur de recherche le plus utilisé sur Internet a orné, à cette occasion, sa page d'accueil par un portrait en noir et blanc de l’artiste, un des pionniers de la peinture moderne en Algérie.

Né le 17 juin 1928 à Ait Djennad en Kabylie, M'hamed Issiakhem a fait ses classes à la société des Beaux-arts d`Alger en 1947, avant de rejoindre l`Ecole des Beaux-arts d`Alger, puis celle de Paris où il est admis après une exposition dans une galerie parisienne.

A 16 ans, il perd trois membres de sa famille et se voit amputé du bras gauche suite à la manipulation d'une grenade ramassée près d'un camp militaire français.

Artiste accompli touchant à tous les domaines des arts plastiques, M`hamed Issiakhem avait apporté sa touche, si particulière, à des œuvres  cinématographiques et littéraires.

Fondateur de l`Union nationale des arts plastiques (Unap), il s'est aussi consacré, un temps, à l'enseignement et réalisé des billets de banques et des timbres postaux, outre les nombreuses fresques murales qui ornent les rues d'Alger.

M`hamed Issiakhem était aussi dessinateur de presse et créateur de décors pour des films comme "La voie" de Slim Riad ou "Poussières de  juillet", réalisé pour la télévision algérienne avec son compagnon l'écrivain et dramaturge Kateb Yacine, qui l'avait affublé du surnom "oeil de lynx".

Son style Issiakhem qui avait inspiré le mouvement "Aoucham" (Tatouage) à ses débuts par l'utilisation des tatouages berbères dans les portraits de femmes, demeure reconnaissable sur les fresques et décorations d'édifices et omniprésent dans l`enseignement des arts plastiques et dans  les œuvres d`un très grand nombre de plasticiens algériens.

Issiakhem est décédé en décembre 1985 à Alger à la suite d'une longue maladie.

"Algérie", un tableau de M'Hamed Issiakhem, rapatrié de France, exposé le 8 janvier 2017 au Musée National des Beaux Arts. Photo de Abderrahmane Djelfaoui

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