Journée mondiale de lutte contre la rage: 11 décès enregistrés depuis le début de l’année

Onze (11) décès causés par la rage ont été enregistrés depuis janvier 2018 en Algérie, a annoncé Mme Samia Hammadi, à la veille de la journée mondiale de lutte contre la rage célébrée le 28 septembre de chaque année.

La  responsable à la direction de la prévention, au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, précise que «la moyenne annuelle se situe entre 15 et 20 cas de décès par cette maladie».  «Près de 120.000 morsures (personnes mordues) par des animaux, sont enregistrés annuellement, a-t-elle ajouté. 

La même responsable a expliqué que la rage est une maladie «infectieuse d'origine virale» qui est toujours mortelle une fois que les symptômes cliniques apparaissent, précisant que dans la plupart des cas, le virus de la rage est transmis à l'homme par la salive d'un animal infecté, domestique ou sauvage, notamment le chien. 

«Des vaccins efficaces sont disponible dans notre pays»

Elle a souligné que "des vaccins efficaces" sont disponible dans notre pays contre cette maladie, expliquant que la vaccination permet de prévenir l'apparition de la rage et donc d'éviter le décès, si la vaccination est pratiquée dans les heures suivant la morsure ou une griffure par un animal susceptible d'être enragé.        

Dans ce contexte, Mme Hammadi a exposé l'approche multisectorielle dans la lutte contre la rage, notamment les moyens de prévention et de prise en charge, citant les unités anti-rabiques qui sont des centres de prise en charge et de suivi médical des personnes victimes de morsures, en insistant sur l'importance de promouvoir la coordination intersectorielle", rappelant l'instruction interministérielle de prise en charge, publiée en 2015.

Atteindre l'objectif escompté, à savoir zéro cas de rage

"L'implication de tous les acteurs, notamment, les médias et les associations pour garantir l'efficacité de la sensibilisation et de l'information sur les risques de cette maladie, et sur les moyens de prévention pour atteindre l'objectif escompté, à savoir "zéro cas de rage", a été soulignée.

Mme Hammadi a indiqué que la journée mondiale de lutte contre la rage inscrite cette année sous le thème" la rage: transmettez le message, sauvez des vies", constitue pour le ministère de la Santé l'occasion d'informer et de sensibiliser la population sur la prévention face au risque rabique, en l'invitant à faire vacciner les animaux de compagnie contre la rage et d'éviter d'approcher et de toucher un animal inconnu, errant ou sauvage.

Pour leur part, les professeurs et médecins qui ont encadré cette formation, ont souligné dans leurs interventions, notamment, la nécessité de connaitre les premiers soins d’urgence à effectuer après toute morsure ou griffure par un animal inconnu ou suspect.

Il s'agit de laver immédiatement et abondamment la plaie sous un jet d'eau à forte pression pendant au moins 15 minutes et au savon puis à l'eau de javel et à bénéficier d'une consultation médicale en urgence dans une structure de santé.

Appels pour une meilleure coordination entre les divers secteurs

 Intervenant, mercredi, lors de l’ouverture des travaux d’une rencontre régionale sur la rage en présence de médecins des wilayas d’Annaba, Tébessa, Guelma, Oum  El Bouaghi et Souk Ahras, la responsable a considéré que l’éradication de la rage exige "une coordination des efforts entre tous les acteurs dont les ministères de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, de l’Education Nationale et des Affaires Religieuses ainsi que de la société civile et des médias".

La vaccination contre la rage gratuitement assurée

Estimant que la rage pouvait être éliminée en Algérie avec la prévention et la disponibilité du vaccin, l’intervenante lors de cette rencontre, a réaffirmé "la détermination de l’Algérie à éradiquer cette maladie conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’ici 2030".

De son côté, l’inspecteur vétérinaire de wilaya, Ahmed Mekitaa, a indiqué que la vaccination contre la rage gratuitement assurée par les pouvoirs publics concernés, a touché durant les deux dernières années dans cette wilaya frontalière 1.200 chiens, 950 chats et 36.585 bovins.

 

 

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