PLF 2019 : le taux de change fixé à 118 DA/1 dollar pour la période 2019-21

Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a indiqué lundi que le taux de change a été fixé à 118 DA/1 dollar pour la période 2019-2021 et ce dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2019. 

Répondant aux députés à l'issue du débat consacré à l'examen du PLF 2019, M. Raouia a soutenu que la fixation de cette valeur s'est faite sur la base des orientations de cette-dernière au cours du dernier semestre 2018 dans le cadre de la politique financière adoptée pour la préservation de la valeur de la monnaie nationale.

La politique adoptée pour fixer le niveau du taux de change reflète  du taux de change du dollar et de l'euro dans les marchés financiers internationaux, a précisé le ministre.  

M. Raouya a expliqué, dans ce cadre, que le recul du taux de change du dinar algérien par rapport aux autres monnaies ne conduira pas nécessairement au recul du pouvoir d'achat des ménages, les prix des matières principales étant plafonnés et subventionnés par l'Etat. 

Le pouvoir d'achat des ménages est calculé sur la base du taux d'inflation qui demeure "maîtrisé" et qui a atteint 4,7% en septembre 2018, poursuit le ministre, imputant ce taux à la politique monétaire adoptée par la Banque d'Algérie (BA) pour relancer les moyens d'absorbation de la liquidité à partir de janvier 2018. 

S'agissant du recul des réserves de change, le ministre des Finances a indiqué qu'il s'agit d'un résultat automatique et comptable des niveaux de déficit qu'a connue la balance des paiements au cours des 4 dernières années, les réserves de change étant, explique M. Raouya, le solde des opérations de la balance des paiements qui recourt à son tour au compte courant.  

Le déficit structurel du compte courant résulte de deux rubriques, il s'agit du déficit du compte commercial qui a un rapport avec le recul ou l'augmentation des prix des hydrocarbures et, partant, avec la valeurs des exportations pétrolières, d'une part et un déficit structurel de la balance des services  qui s'élève à 10 milliards USD/an, d'autre part. 

M. Raouya a souligné, par ailleurs, que la baisse des réserves de change n'a pas de relation avec le financement non conventionnel, d'autant que ce dernier est un financement interne avec la monnaie nationale destiné à couvrir la dette interne de l'Etat vis-à-vis de certaines entreprises nationales, contrairement aux réserves de change qui représentent l'épargne  pays en devises.

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