Lancement du projet de réhabilitation de la zone humide de Skikda

Le projet de gestion intégrée de la zone humide de la wilaya de Skikda pour la préservation de son éco-système et de sa biodiversité, a été lancé jeudi à Alger lors d'un atelier organisé par la Direction générale des forêts en partenariat avec le Programme des Nations-unies pour le développement.

Financé à hauteur de 420.000 dollars sur un an par la DGF, le PNUD et des fondations internationales, le projet consistera en la mise en œuvre d'un plan de gestion intégrée du complexe de zones humides Guerbes-Sanhadja-Skikda avec une utilisation rationnelle des ressources en eau.

Ce complexe fait partie du complexe numidien de zones humides qui s’étale sur quatre wilayas: Annaba, El Taref, Guelma et Skikda.

Présent à cet atelier de lancement, le directeur général de la DGF, Ali Mahmoudi, a indiqué que les actions se concentreront essentiellement autour de la consolidation de 75 hectares de cordon dunaire du complexe des zones humides dans le but d'améliorer la protection contre les inondations, le contrôle de l'érosion, l'amélioration de la qualité de l'eau et la séquestration du carbone.

Il s'agira également d'offrir des opportunités d'éco-tourisme, de sauvegarder les habitats de la faune et de la flore de ces zones.

Le projet comprend également un micro-projet agricole axé sur l'utilisation responsable de l'eau dans l'exploitation de la chaine de valeur du figuier de barbarie.

Concernant le volet de l'éducation et de la sensibilisation, des actions seront menées dans ce sens au profit des représentants de la société civile, des étudiants et des agriculteurs de la région. Des visites du complexe et un circuit d'écotourisme seront également mis en œuvre dans ce cadre.

Intervenant au cours de cette rencontre, le représentant résident du PNUD en Algérie, Edwin Carrie, a souligné l'importance de ce projet « stratégique » contre les effets du changement climatique.

« Ces zones sont sources d'eau douce, contribuent à la préservation de la biodiversité, à la maitrise des crues et au stockage de carbone », a-t-il affirmé,précisant qu'au niveau mondial, du fait de l'activité humaine, 64% de la superficie des zones humides a disparu au cours du siècle dernier.

A noter que l'Algérie compte 2.375 zones humides apparentes dont 2.056 zones humides naturelles et 319 artificielles réparties en 16 complexes et 103 sous complexes s'étendant sur une superficie de 98.694.655 hectares.

Il comprend également 50 sites classés zones humides d'importance mondiale à travers la Convention Ramsar une convention relative au zones humides d'importance internationale, que l'Algérie a intégrée en 1982.

 

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