Nasrallah : faire face au plan américain d'«anéantissement» de la cause palestinienne

Le chef du mouvement libanais, Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dénoncé samedi le projet de plan de paix américain pour la région, dit «Accord du siècle», appelant à faire face à ce «plan maudit visant à anéantir la cause palestinienne», ont rapporté des médias locaux.

S'exprimant à l'occasion du 19ème anniversaire du retrait des troupes d'occupation israélienne du sud du Liban, Hassan Nasrallah a mis en garde contre une naturalisation des réfugiés palestiniens, notamment au Liban, dans le cadre du plan de paix américain pour la région, ont ajouté les mêmes sources.

Les Etats-Unis comptent présenter, les 25 et 26 juin lors d'une conférence à Bahreïn, le volet économique de ce projet dit plan de paix israélo-palestinien, dont le contenu politique n'a toujours pas été annoncé.      

L'Autorité palestinienne a annoncé qu'elle n'y participerait pas, les Palestiniens y voyant une contrepartie financière en échange de l'acceptation de l'occupation israélienne.

«Nous (...) devons tous assumer la responsabilité historique de faire face à ce plan maudit visant à anéantir la cause palestinienne», a souligné Hassan Nasrallah, redoutant que «la conférence économique à Bahreïn (...) n'ouvre grand la porte à la question de la naturalisation de nos frères palestiniens au Liban et dans les autres pays où ils se trouvent».

Le chef du Hezbollah a appelé, dans ce sillage, à une réunion «urgente» entre responsables libanais et palestiniens «pour mettre en place une stratégie susceptible de contrer» ce plan américain.

Le Liban accueille plus de 174.000 Palestiniens, selon un recensement officiel en 2017. Il s'agit essentiellement de Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui à la création d'Israël en 1948, et de leurs descendants.

D'autres pays voisins, comme la Jordanie, accueillent aussi des réfugiés palestiniens.

Quant à la conférence prévue au Bahreïn, elle doit réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.

Selon la présidence américaine, il s'agit d'une «opportunité» pour notamment «encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix».

Depuis son investiture, le président américain Donald Trump a maintes fois promis un plan de paix visant à mettre fin à plus de sept décennies de conflit entre Israéliens et Palestiniens.

Mais les dirigeants palestiniens ont boycotté l'administration américaine notamment depuis que les Etats-Unis ont reconnu El Qods occupée comme capitale d'Israël en décembre 2017.

APS

Monde, Liban