Consommation de la drogue en Algérie : nul n’est plus à l’abri, alerte la Forem

La consommation de la drogue touche de plus en plus les enfants en milieu scolaire dont ceux du niveau primaire. 17% des élèves sont concernés au collège, 23% au lycée. Les élèves du primaire ne sont pas à l’abri non plus, selon une récente étude établie par la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche), qui tire la sonnette d’alarme sur de nouvelles drogues qui font leur apparition dans la société algérienne et aucun âge n’est épargné.

« Il faut revenir sur les manquements ainsi que sur les failles dans la prise en charge », a alerté Mme Sabrina Gahar membre de la direction de l’Organe national de la protection de l’enfance.

A signaler que pas moins de 150 000 personnes ont été arrêtées ces cinq dernières années dans des affaires liées à la drogue. Un chiffre révélé par le président de la Forem, M. Musptapha Khiati, pour qui « nous avons fait tout faux en matière de lutte anti-drogue ».

Ce dernier évoque « un manque de volonté politique » car, dit-il, pour qu’un organe de lutte contre la drogue soit efficace, il doit être – partout dans le monde - rattaché au Premier ministère. Et de s’interroger « comment se fait-il qu’on le rattache au ministère de la Justice ?»

Il suggère ensuite les schémas italien, canadien, égyptien et d'autres qui ont démontré leur efficacité dans la lutte anti-drogue à travers le monde par opposition au schéma français qui, lui, a montré ses limites. « Il faut pour cela une réelle volonté politique », insiste-t-il de nouveau en tirant la sonnette d'alarme à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le fléau de la drogue.  
 

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