Lutte contre la corruption : faut-il remettre en cause le principe d’immunité parlementaires ?

Dans son journal de 8 heures, la chaine 3 de la Radio Algérienne s’est intéressée, ce mardi, à la levée de l’immunité parlementaire demandée à répétition par la justice et dont ont été déjà l’objet un certain nombre de résponsables politiques et élus.

Ces décisions, visant particulièrement des élus impliqués dans des affaires de corruption, suffiront-elles en elles-mêmes, ou bien devraient-elles suivies par d’autres mesures plus rigoureuses.

Le journaliste de la radio rappelle qu’il est de notoriété publique que nombre de personnes se sont adonnés à de viles méthodes pour investir les travées de l’APN, non pas pour défendre les intérêts des citoyens, mais aux seuls fins « de faire fructifier leur business ».

Approché, le président de l’Association de lutte contre la corruption, Djillali Hadjadj, se d'emblée déclare en faveur de la suppression du principe d’immunité parlementaire.

Ne mâchant pas ses propos, celui-ci considère que le maintien de cette immunité est « scandaleux ». Il déclare la voir comme une sorte de « privilège » qu'il souhaite voir être supprimée, d’autant, ajoute-t-il, que certains députés l’utilisent « comme une sorte de bouclier » destiné à les mettre à l’abri d’éventuelles poursuites. Selon lui, il est connu que nombre de parlementaires sont mêlés à plein d’affaires, « pas toujours très clean ».

M. Hadjadj observe que jusqu’à une période par très lointaine, « on n’a même pas essayé de lutter contre ce phénomène, on a laissé faire, le discours ambiant du pouvoir en place étant ‘’enrichissez-vous et laissez-nous nous enrichir », alimentant d’autant le sentiment d’impunité qui faisait de la corruption « un « instrument de pouvoir et du pouvoir ».     

National, Société