Alimentation : recul de près de 6% de la facture d'importation les 7 premiers mois de 2019

La facture des importations de l'Algérie de produits alimentaires a reculé de près de 6%, durant les sept premiers mois de 2019, a appris l'APS auprès de la direction générale des Douanes algériennes (DGD).

Globalement, la facture d'importation des produits alimentaires a atteint 4,87 milliards de dollars (mds usd) sur les sept premiers mois de l'année en cours, contre 5,18 mds usd durant la même période de 2018, soit une baisse de 303,63 millions de dollars (-5,86%), précise la direction des études et de la prospectives des Douanes (DEPD).

Cette baisse s'explique, essentiellement, par une diminution des importations des céréales, lait et produits laitiers, des sucres et des légumes.

Représentant 33,19% de la structure des importations alimentaires, les céréales, semoule et farine ont atteint 1,62 md usd, contre 1,85 md usd en 2018, soit une baisse de 12,54%.

Les importations des produits laitiers ont également reculé à 777,08 millions usd, contre 878,69 millions usd, en baisse également de près de 11,6%.

La facture d'importation du sucre et des sucreries, a elle aussi reculé pour totaliser 419,02 millions usd, contre 516,26 millions usd (-18,84%).

Même tendance pour les résidus et déchets des industries alimentaires, dont les tourteaux et autres résidus solides qui ont été importés pour près de 356,76 millions usd, contre 452,22 millions usd, en baisse de -21,11%.

De janvier à juillet derniers, la baisse a concerné aussi d'autres produits alimentaires, mais de moindre ampleur.

Il s'agit des importations du café et thé qui se sont chiffrées à 204,74 millions usd, contre 210,82 millions de dollars (-2,88%), et celles des légumes avec (-4,49%), totalisant 160,77 millions usd, contre 168,32 millions usd durant la même période de comparaison.

Médicaments : recul de 8,7% de la facture des importations

En revanche, d'autres groupes de produits de la structure des importations ont connu des hausses durant la période de comparaison.

Les plus concernés sont les tabacs et succédanés de tabac fabriqués, les fruits comestibles, les animaux vivants et enfin des préparations alimentaires diverses.

Ainsi les importations des tabacs et succédanés de tabac fabriqués ont atteint 229,20 millions usd les sept mois 2019, contre 120,52 millions usd à la même période de l'année précédente, enregistrant ainsi une hausse de 90,18%.

Les achats de l'Algérie des fruits comestibles (fruits frais ou secs) se sont chiffrés à 182,73 millions usd, contre 109,26 millions de dollars, soit une hausse de 67,24%, détaille la DEPD.

Les importations des animaux vivants ont atteint 164,48 millions usd, contre 122,52 millions usd (+34,26%) durant la même période de comparaison.

Cette variation haussière a concerné aussi les préparations alimentaires diverses qui sont passées de 192,87 millions usd à 197,70 millions usd (+2,50%).

En plus de ces principaux produits, le reste des biens alimentaires a été importé pour un montant de 563,61 millions usd, contre 556,27millions usd (+1,32%).

Concernant l'huile de soja et ses fractions, même raffinées (classés dans le groupe des produits bruts), leurs importations ont augmenté de 6,94%, en s'établissant à 383,22 millions usd, contre 358,36 millions usd.

Pour ce qui concerne les médicaments (classés dans le groupe des biens de consommation non alimentaires), leur facture d'importation a enregistré une baisse de -8,73%, en s'établissant à 688,81 millions usd, contre 754,73 millions usd.

Pour rappel, de nouveaux mécanismes d'encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires (hors produits alimentaires stratégiques), avaient été mis en place dès le début de l'année 2018 pour réduire le déficit commercial et promouvoir la production nationale.

Le ministère du Commerce avait annoncé le 14 avril dernier des dispositions pour renforcer l'approvisionnement du marché durant le mois de Ramadhan, comprenant notamment l'assouplissement de l'importation de produits alimentaires comme les viandes.

Dans ce cadre, il a été décidé de supprimer de la liste des produits soumis au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), les viandes bovines fraîches ou réfrigérées, les fruits secs (arachides, amandes...), les fruits séchés (raisins secs, pruneaux...) et les aliments diététiques destinés à des fins médicales et autres produits (le beurre...).

 

 

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