Boukadoum : "l'Algérie refuse toute ingérence étrangère dans ses affaires internes"

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a affirmé, lundi à Alger, que le principe de non ingérence dans les affaires internes d'autrui était une règle inaliénable pour l'Algérie qui refuse toute ingérence étrangère.

A une question de la presse, en marge de la Conférence nationale sur les enjeux de la Zone de libre échange commercial africain (ZLECAF), au sujet des déclarations d'une eurodéputée sur le "Hirak" et la situation politique en Algérie, M. Boukadoum a précisé que "le principe de non ingérence dans les affaires internes d'autrui était une règle inaliénable pour l'Algérie qui refuse toute ingérence dans ses affaires internes quel qu'en soit l'origine, s'agissant aussi bien d'une personne civile ou politique".

Quant à l'abstention des Affaires étrangères de rendre public de communiqué à ce sujet, le ministre a expliqué que "les députés de l'Union européenne (UE) sont des centaines et le ministère ne peut répondre à toutes les déclarations sur l'Algérie qui sont de toutes les façons rejetées", indiquant que "l'UE avait publié un communiqué où elle a rectifié quelque peu les propos de la parlementaire".

Evoquant l'interpellation d'une parlementaire française lors des marches populaires à Bejaia, M. Boukadoum a estimé qu'il "ne s'agit pas d'une arrestation", précisant que "les manifestations de par le monde sont réservées aux citoyens du pays et non aux étrangers".

Autrement, "quel serait le sort d'un citoyen, parlementaire ou politicien algérien interpellé lors d'une marche à l'étranger et quelle serait la réaction du pays hôte ?", a-t-il poursuivi.

Cette parlementaire est une "députée en France et non en Algérie, sa participation aux marches en Algérie pourrait être interprétée comme une ingérence étrangère et une atteinte à la souveraineté nationale", a-t-il encore déclaré.

Concernant les préparatifs pour la Présidentielle au niveau des représentations diplomatiques algériennes à l'étranger, le ministre a affirmé que ces dernières "sont fin prêtes", indiquant qu'à présent, "c'est l'ANIE qui est en mesure de décider et la tutelle est mise à sa disposition en matière de moyens matériels et humains", tout en rappelant que le corps électoral établi à l'étranger s'élève à près de 1,6 million d'Algériens. APS

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