Pour le PDG d’Air Algérie, l’Algérie est en situation de quasi "Open Sky"

Le ciel algérien n'est fermé à aucune compagnie, dont l'Etat de rattachement est lié à l'Algérie par un accord de services aériens, a indiqué dimanche à Alger le PDG d'Air Algérie, affirmant que le pays est en situation de quasi "Open Sky".

"Certaines compagnies avaient décidé, d'elles-mêmes et pour des raisons qui leurs sont propres, de quitter ou de ne pas investir le marché algérien à l'image de Swiss Air, Air Malta, MEA, Aeroflot, Austria, Brussels", a expliqué M. Allèche dans un entretien accordé à l'APS et plus précisément dans sa réponse à une question sur l'Open Sky.

"Rien que sur le marché Algérie-France, le pavillon français est représenté par cinq compagnies", a-t-il soutenu.

Il a, dans ce contexte, affirmé qu'il'"n’y avait pas de négociations en cours autour de l'Open Sky. l'Algérie est liée à de nombreux pays par des accords aériens bilatéraux", assurant que "certains de ces accords (les plus importants) sont généreux en matière de droits de trafic accordés aux compagnies étrangères et que nous sommes en situation de quasi Open Sky''.

Il a, par ailleurs, affirmé qu'Air Algérie ne détenait "ni monopole, ni prérogatives de puissance publique en matière aéronautique".

"Air Algérie ne dispose ni du pouvoir d'autoriser, ni de celui de bloquer. Elle a plutôt vécu une situation de solitude jusqu'au début des années 2000. Depuis, pas moins de 24 compagnies étrangères opèrent sur le marché algérien", a précisé M. Allèche.

Selon lui, un nombre important de ces compagnies fait partie des trois (3) grandes alliances aériennes créées par la dizaine de méga compagnies américaines, européennes et asiatiques pour contrôler et dominer le monde du transport aérien.

Les accords aériens passés avec les Etats membres de l'Union Européenne disposent de clauses dites de multidésignation et communautaire, a-t-il expliqué, précisant que cela veut dire que les autorités aéronautiques de ces pays peuvent désigner plusieurs compagnies et de n'importe quel pavillon européen (UE) pour opérer sur le marché national.

Cela est également le cas avec les pays du golfe persique et d'autres, a-t-il ajouté.

Il a, dans ce sens, fait savoir que sur certains marchés de pays comme l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, ou de Moyen-Orient et du Maghreb, dont l'origine de la clientèle est pourtant quasi exclusivement algérienne, Air Algérie "n'est pas en position dominante et même pas en position d'équilibre avec ses concurrents sur certaines de ces destinations. C'est dire la non protection du marché en faveur du pavillon national".

"Aucune compagnie Low-Cost qui en a fait la demande, n'a été refusée sur le marché algérien", a-t-il indiqué, ajoutant que trois (3) compagnies de ce type une Espagnole, une Française et une Belge, exploitaient déjà des lignes vers l'Algérie.

"La réalité est que les compagnies Low-Cost, pour le moment, ne se bousculent pas pour la pénétration du marché Algérien car la clientèle de ce marché présente une typologie qui ne correspond pas vraiment au modèle économique de la majorité de ces compagnies", a précisé M. Allèche.

APS

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