L'Indonésie procède à l'ensemencement des nuages pour stopper la pluie et les inondations

L'Indonésie a procédé à l'ensemencement des nuages vendredi afin d'empêcher de nouvelles précipitations sur la capitale Djakarta, après des inondations soudaines et des glissements de terrain mortels à la suite des pluies les plus violentes jamais enregistrées.

"Tous les nuages se déplaçant vers la région du Grand Djakarta, qui devraient conduire à des précipitations, seront abattus avec du NaCl (chlorure de sodium)", a indiqué vendredi l'Agence de météorologie, de climatologie et de géophysique du pays (BMKG).

Les inondations ont fait suite à des pluies torrentielles le 31 décembre et aux premières heures du jour du Nouvel An qui ont inondé des pans de Djakarta et des villes voisines, abritant environ 30 millions de personnes.

Près de cinquante personnes ont péri dans cette catastrophe naturelle, selon un dernier bilan révisé à la hausse et communiqué par les autorités locales, qui précisent que des dizaines de personnes sont toujours portées disparues, tandis que des milliers d'habitants ont été déplacés.

Le déluge au début de 2020 a été "l'un des événements pluviométriques les plus extrêmes" depuis le début des records en 1866, relève la BMKG.

Vendredi, des images télévisées ont montré des inondations qui sévissent dans certaines zones de la plus grande ville d'Asie du Sud-Est.

Jeudi, les autorités ont utilisé des centaines de pompes pour aspirer l'eau des zones résidentielles et des infrastructures publiques, comme les chemins de fer.

Par ailleurs, le président indonésien, Joko Widodo, a imputé les retards dans les projets d'infrastructure de lutte contre les inondations à la catastrophe, notamment la construction d'un canal qui a été retardée depuis 2017 en raison de problèmes d'acquisition de terres.

L'ensemencement des nuages, ou le lancement de fusées éclairantes dans les nuages pour tenter de déclencher des précipitations, est souvent utilisé en Indonésie pour éteindre les incendies de forêt pendant la saison sèche.

Le BMKG a averti que les "conditions météorologiques extrêmes" pourraient se poursuivre jusqu'au 7 janvier, tandis que les fortes précipitations pourraient durer jusqu'à la mi-février.

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