La Conférence de Berlin : Quête d’une solution pour la crise libyenne

La Conférence de Berlin s’ouvre ce dimanche. Les participants ont pour objectifs officiel de trouver des passerelles politiques pour asseoir un dialogue dans la perspectives de rapprocher les parties en conflit.  

Plusieurs pays dont l'Algérie prendront part, à ce rendez-vous international qui devrait être l'occasion de mobiliser les efforts de la communauté internationale en vue de mettre fin à la crise dans ce pays.

A ce propos, le Représentant spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, a exprimé sur les ondes de la radio Chaine 1, l'espoir que cette Conférence mettra fin au conflit armé en cours dans la capitale libyenne et ses environs et permettra aux civils déplacés de rentrer chez eux en toute sécurité.

Depuis le début de cette crise, l'Algérie n'a eu de cesse de prôner la non-ingérence dans les affaires internes de la Libye et d'appeler les parties en conflit au dialogue pour parvenir à une solution politique à long terme.

L'Allemagne table, pour sa part, sur l'aboutissement de la Conférence, prévue sous l'égide de l'ONU, à un compromis à même de mettre fin au chaos prévalant dans en Libye.

Si le défi majeur de cette Conférence est de faire la différence par rapport aux précédentes initiatives internationales à travers la relance du processus politique viable, le rapprochement des vues de toutes les parties internationales concernées par le conflit demeure un défi tout aussi difficile et complexe.

L'Allemagne reste optimiste quant aux chances de la Conférence de déboucher à des résultats positives pour mettre fin aux divisions que vit le pays depuis l'automne de 2011 et aux hostilités en cours depuis avril dernier aux frontières de la capitale Tripoli entre les forces du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) et les forces de Khalifa Haftar.

La Conférence de Berlin intervient quelques jours après les discussions de paix tenues à Moscow entre les deux parties belligérantes en Libye.

Ces discussions ont été couronnées par la signature de l'accord de cessez-le-feu par le GNA tandis que le maréchal Khalifa Haftar a demandé du temps supplémentaire pour l’examiner.

Cette Conférence verra la participation des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) ainsi que l'Algérie, la Turquie, l'Italie, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis (EAU) et la République du Congo, président du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye.

Seront également présents le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, outre l'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA) et la ligue des Etats arabes.

Partant, l'Algérie s'emploiera à Berlin à convaincre de la nécessité d'une détente de la situation en Libye au lieu d'en faire un terrain de règlement de comptes et de défense d'intérêts étroits.

Dans cet esprit, elle a intensifié récemment ses efforts pour amener les parties en conflit à s'asseoir autour de la table de négociations afin de préserver l'effusion du sang des Libyens.

A ce propos, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré que l'Algérie étant la plus concernée par la stabilité de la Libye, consentira davantage d'efforts pour la préservation de son intégrité populaire et territoriale.

Il avait rappelé, dans ce sillage, que l'Algérie qui doit être un partenaire dans tous les processus de règlement de la crise, n'acceptera point qu'elle soit écartée de la solution en Libye, c'est pourquoi, il a été décidé lors de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, de réactiver du rôle de l'Algérie sur le plan international, notamment en ce qui concerne la crise libyenne et la situation au Mali.

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