Fouad Chahat : sous réserve d’une démarche cohérente, l’agriculture Saharienne pourrait contribuer de 45 à 50% à la production agricole nationale

 

La priorité en matière d’agriculture Saharienne, représentant environ 30% du potentiel agricole national, consistera à solutionner la question du foncier, nombre d’attributaires de périmètres agraires ne les ayant pas mis en exploitation faute, notamment, d’avoir bénéficié d’un agrément définitif.  

S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le ministre délégué en charge de l’agriculture Saharienne et de montagne, signale que parmi ces derniers il y en a qui attendent d’obtenir un agrément définitif pour s’investir, « des situations, relève-t-il qui  freinent la production » et qui demandent donc à être rapidement apurées. M. Fouad Chahat précise, en outre, qu’environ 150.000 hectares des terres attribuées sont l’objet de litiges.

Selon ce dernier, l’agriculture dans les régions du sud est à même de fournir entre 45 à 50% de la production agricole nationale, sous réserve, indique-t-il, d'entreprendre une démarche « cohérente » consistant à conforter les exploitations existantes et à accompagner les exploitations en activité en les aidant à commercialiser et ou à transformer leurs productions, autant d’aspects dont il considère qu’ils pourraient être confortés par la création de filières.

Pour dynamiser au mieux les activités agricoles dans ces régions, le ministre estime, par ailleurs, indispensable d’organiser une exploitation « rationnelle et « intelligente » de l’eau, pour éviter, souligne-t-il, sa déperdition par un usage « immodéré ». Pour cela, il insiste sur la nécessité d’introduire des systèmes permettant de l’économiser au mieux.

Aux fins de contribuer au plus près au renforcement de l’agriculture Saharienne, M. Chehat annonce que l’Etat va continuer à lui apporter son aide en relier les exploitations agricoles au réseau routier et, en même temps, à fournir à ces dernières l’électricité indispensable à leurs activités, par le biais des techniques d’énergie renouvelable.  

A propos des oasis ou sont développées, depuis des temps immémoriaux, des activités agricoles traditionnelles, il déclare qu’elles constituent le second grand axe autour duquel son ministère doit se pencher, « afin de les sauvegarder ».

Il relève, notamment, que les palmeraies qu’elles recèlent sont vieilles et doivent donc être régénérées et que leurs systèmes d’approvisionnement en eau (les foggaras) demandent à être réparées, autant de contraintes, poursuit-il, « qui dépassent les capacités financières des populations qui en tirent leurs moyens de subsistance.

Pour ce qui a trait à l’agriculture Saharienne, le ministre délégué observe que les actions qui y seront développées vont être proches de celles entreprises ou à entreprendre au bénéfice des zones oasiennes.

Là aussi, soutient-il, vont être appliqués des principes respectueux de l’environnement en se contraignant à ne développer aucun projet qui n’ait pas, préalablement, reçu l’aval des populations au profit desquelles il a été élaboré.   

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