Le coronavirus menace le monde d'une "catastrophe humanitaire", avertit l'ONU

La pandémie de coronavirus risque de provoquer, en raison de ses répercussions économiques dévastatrices, un doublement du nombre des personnes menacées par la famine dans le monde et une "catastrophe humanitaire" à l'échelle planétaire, a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence de l'ONU.

Alors que la maladie a fait plus de 174.000 morts à travers le monde depuis son apparition en Chine en décembre, selon un bilan établi mardi, le PAM a lancé un cri d'alarme sur ses conséquences en termes d'alimentation.

"Le nombre de personnes souffrant sévèrement de la faim pourrait doubler en raison de la pandémie de Covid-19, atteignant alors plus de 250 millions d'ici la fin de 2020", a averti cette agence de l'ONU, évoquant le risque d'une "catastrophe humanitaire mondiale".

Symbole des bouleversements économiques provoqués par la pandémie, le prix du baril de pétrole américain est passé lundi en territoire négatif, atteignant moins 38 dollars, avant de repasser au-dessus de zéro à la clôture mardi.

- Rebond du pétrole américain -

Mercredi, toutefois, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juin a bondi de plus de 18% dans les premiers échanges en Asie.

Le ralentissement général des économies mondiales dû à la pandémie, avec les voitures au garage et nombre d'usines à l'arrêt, a provoqué une surabondance de pétrole qui a forcé les courtiers en or noir à payer pour se débarrasser de barils qu'ils s'étaient engagés à acheter.

Aux Etats-Unis, devenus premier producteur de pétrole mais dont les coûts d'extraction sont élevés, cet effondrement historique menace l'ensemble du secteur, et a conduit le président Donald Trump à demander à son administration de mettre sur pied un plan de sauvegarde.

L'Organisation internationale du travail (OIT) a prévenu mardi: "La crise du Covid-19 a un effet dévastateur sur les travailleurs et les employeurs", à travers "des pertes massives sur la production et les emplois dans l'ensemble des secteurs".

"Le monde du travail traverse la pire crise internationale depuis la Seconde Guerre mondiale", a affirmé Alette van Leur, directrice des politiques sectorielles de l'OIT.

 

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