Président Tebboune : Pas d'année blanche, l'examen du Baccalauréat maintenu

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l'examen du baccalauréat pour l'année scolaire en cours "sera maintenu" et "il n'y aura pas d'année blanche", ajoutant que les mesures à prendre dans ce sens restent tributaires de l'évolution de la propagation du nouveau Coronavirus.

"Cette décision est tributaire, en premier lieu, de l'évolution de la situation sanitaire", a souligné le Président de la République qui s'exprimait lors de son entrevue, diffusée jeudi, avec les responsables de médias nationaux, sur les mesures à prendre concernant les examens nationaux, suite à la suspension des cours dans le contexte de la propagation de la pandémie de Covid-19), réaffirmant qu'il "n'y aura pas d'année blanche".

Concernant l'examen du Baccalauréat, le Président Tebboune a souligné que "cet examen sera maintenu, mais en fonction des circonstances que traverse le pays", notant que "l'année scolaire prend généralement fin en juin, un délai que nous n'avons pas encore atteint".

"Si les chiffres (concernant la propagation du Covid-19) venaient à baisser, nous pourrons envisager une solution.

En revanche, si le scénario contraire se produira, il y aura d'autres issues à prévoir, mais pas celle de l'année blanche et les élèves concourront aux épreuves sur les cours qui leur ont été dispensés", a-t-il dit.

Le président de la République a tenu à préciser qu'il n'interviendrait pas dans ces mesures, qu'il s'agisse de la définition du seuil des cours ou d'autres solutions, précisant que "cette décision reviendra aux enseignants et aux responsables du secteur".

Il a, dans ce sens, mis l'accent sur l'importance extrême de l'examen du Baccalauréat, étant un diplôme qui donne accès à l'Université, rassurant les candidats et leurs parents que les solutions envisageables seront à la portée des élèves "à qui nous ne ferons pas supporter plus qu'ils ne peuvent porter".

En réponse à une question sur les mesures d'apaisement qu'envisage de prendre le Gouvernement à l'avenir au profit du front social afin d'éviter les perturbations sociales, le président de la République s'est engagé à veiller au règlement des problèmes sociaux, "une mission que je m’engage à accomplir de manière rationnelle", a-t-il ajouté, saluant la prise de conscience dont fait preuve le citoyen pour revendiquer ses droits.

Le Président Tebboune a évoqué les enseignants en particulier, promettant qu'il œuvrera à résoudre leurs problèmes liés aux salaires, aux statuts et autres, mais selon un calendrier à arrêter graduellement.

Concernant le secteur de l'Enseignement supérieur, le Président de la République a salué l'esprit d'innovation chez les jeunes, lequel a éclos en pleine crise de Coronavirus, se félicitant de " la richesse des cerveaux" dont dispose l'Algérie et qui lui permet de "créer de la richesse à partir de rien".

A ce propos, le Président de la République a appelé à accorder aux universitaires davantage de liberté, à même de mettre fin leur migration à l'étranger, soulignant que l'Algérie se dirige vers "une économie du Savoir".

"L'Algérie, pays fort de sa jeunesse, dispose de près de 100 centres universitaires qui forment entre 250.000 et 300.000 diplômés par an", s’est félicité M.Tebboune.

Il a ajouté avoir instruit le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l'effet de permettre aux étudiants universitaires de faire exploser leurs énergies en leur donnant plus de liberté, l'Université n'étant "pas un distributeur de diplômes, mais plutôt la base de tout développement".

Dans ce contexte, le Président Tebboune a indiqué avoir autorisé chaque université à créer bureau d'études commercial qui traite avec son environnement économique, pour faire de l'Université un facteur "d’influence direct sur l'économie".

Exprimant son optimisme de pouvoir atteindre cet objectif, le président de la République a rassuré que "la situation n'est pas catastrophique», et la croissance économique tant escomptée sera concrétisée par la conjugaison des efforts avec l'Université, objectif qui, a-t-il dit, requiert l'apport d'"hommes d'affaires probes".

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