Mouture de la Constitution : possible prorogation de la campagne de débat et d’explication pour une durée raisonnable

Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, a fait état, mardi, d’une possible prorogation, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant-projet de révision constitutionnelle afin que la Constitution escomptée soit « le fruit d’un consensus national le plus large possible ».

Le débat autour de la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution, en dépit des mesures de prévention de la Covid-19 limitant la liberté de circulation et de réunion, « confirme le besoin intense du pays d’une Constitution consensuelle » qui jette les fondements d’une nouvelle ère « transmandats présidentiels » et « non une Constitution sur mesure pour des personnes ou des partis », a précisé M.Mohand Oussaïd lors d’une conférence de presse animée au siège de la Présidence de la République.

Soulignant que cet objectif requiert d’élargir la base du débat à toutes les franges de la société, il a indiqué qu’en réponse, à la demande de plusieurs partis politiques, associations civiles et personnalités nationales, « une prorogation est à l’étude, pour une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de l’avant-projet de révision constitutionnelle.

« Le but étant de parvenir à une Constitution qui soit le fruit d’un consensus national le plus large possible répondant à la nécessité impérieuse et urgente pour le pays de se doter d’institutions véritablement élues sous la bannière de la Déclaration du 1er novembre 1954 pour édifier la Nouvelle République en consolidation des trois composantes de l’identité nationale: l’islam, l’arabité et l’amazighité », a-t-il conclu.

Libération de certains détenus : le Président Tebboune a promis d’étudier la demande

Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, M. Mohand Oussaid Belaid a indiqué que ce qui a été évoqué dans le communiqué de Soufiane Djilali (président du parti Jil Jadid) concernant sa demande de libération de certains détenus était « vrai », précisant que le président de la République avait promis d’étudier cette demande.

À une question sur ce qui a été évoqué dans le communiqué de Soufiane Djilali (président de Jil Jadid) concernant sa demande de libération de certains détenus, le ministre conseiller a précisé, lors d’une conférence de presse au siège de la Présidence de la République, que c’était « vrai » et que c’était le « fruit du dialogue », soulignant que le président de la République avait « promis d’étudier cette demande ».

Le Président Tebboune a « répondu à la demande du président de Jil Jadid et promis de l’étudier dans le cadre du plein et strict respect de ses pouvoirs constitutionnels et de son attachement total au respect de l’indépendance de la justice », a ajouté M.Belaïd, estimant que ceux qui boycottent le dialogue « assument leurs responsabilités ».

Développement des zones d'ombre : un suivi quotidien sur le terrain au plus haut niveau de l’État

Le ministre Conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd, a indiqué que le dossier des zones d'ombre était l'objet d'un suivi quotidien sur le terrain au plus haut niveau de l’État et que le devenir des responsables locaux était lié à celui de ces régions.

Lors d’une conférence de presse animée au siège de la Présidence de la République, M.Belaïd Mohand Oussaïd a réaffirmé que les zones d'ombre "sont l'une des priorités du Président de la République", soulignant que des efforts concrets sont consentis pour leur prise en charge.

Le Président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune a été le premier à mettre la lumière sur ces zones à travers le film documentaire traitant, pour la première fois, de tous les angles la souffrance des populations de ces zones, réalisé à sa demande et projeté devant les walis de la République, a-t-il rappelé.

Il a ajouté que le Président de la République avait instruit l'ensemble des responsables de suivre ce dossier sur le terrain, "allant jusqu’à lier le sort des responsables locaux à celui de ces zones et dans des délais bien impartis".

À la question d’un journaliste qui a exprimé des doutes sur le sérieux de cette démarche en faveur de ces régions, le porte-parole officiel de la présidence de la République a rétorqué que "c’est là une affaire très sérieuse qui ne supporte aucune démagogie ou manipulation de sentiments, et l’ère de ceux qui y est excellé est révolue".

Il a précisé qu’un responsable, au niveau de la Présidence de la République, est chargé spécialement du suivi quotidien sur le terrain de tout ce qui est réalisé dans ce sens, ajoutant que si des cas individuels existaient, ils ne pouvaient constituer une règle.

Au total, 8,5 millions d’Algériens et Algériennes vivent dans des régions d’ombres, dont les problèmes de développement en suspens de certaines ont été réglés, à l’instar des écoles, des routes et de l’alimentation en électricité "en témoignent les bénéficiaires eux-mêmes", a-t-il conclu.

L’État veille à ne pas risquer la vie des citoyens

Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, M. Mohand Oussaid Belaid, a affirmé que l’État veillait à « ne pas risquer » la vie des citoyens, tout en recherchant des « compromis » entre la relance de la vie économique et la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Le ministre conseiller a précisé qu’à la suite de la réunion du Haut Conseil de sécurité consacrée à l’évaluation de la situation sanitaire du pays à la lumière de l’évolution de l’épidémie de Covid-19, il avait été décidé de commencer à préparer un plan d’action pour la phase post-Covid-19, soulignant que l’État a veillé depuis le début à « ne pas risquer » la vie des citoyens.

Une politique qui n’empêche pas, a-t-il ajouté, de rechercher dans le même temps des compromis entre la relance de la vie économique et la lutte contre la pandémie.

Lutte contre la Covid-19 : les dons numéraires s’élèvent 3,86 mds DA, plus d’un million d’euros et près de 1 million de dollars :

Par ailleurs, Belaïd Mohand Oussaïd a affirmé que la valeur des dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre la Covid-19 ont atteint, jusqu’à hier lundi, 3,86 mds DA, plus d’un (01) million d’Euros et près d’un (01) million de dollars.

« Les dons numéraires versés dans les comptes dédiés à la lutte contre la Covid-19 s’élèvent à 386 milliards de centimes, 1,195 million d’Euros, 980 000 dollars et 7 700 livres sterling », a précisé M.Belaïd Mohand Oussaïd.

Concernant les modalités de distribution de ces dons aux citoyens impactés par la propagation de la Covid-19, le porte-parole de la Présidence a fait savoir qu’ils seront octroyés en fonction d’une étude élaborée par une commission présidée par le Premier ministre regroupant des représentants de la société civile et du croissant rouge algérien (CRA).

« Pour éviter les mésinterprétations et dans le souci d’agir dans la transparence, une commission présidée par le Premier ministre et constituée de membres représentant la société civile et la CRA sera chargée de l’élaboration d’une étude visant à arrêter les critères de distribution de ces dons aux citoyens touchés par cette pandémie », a-t-il souligné.

Covid-19: l’Algérie a rapatrié à ce jour près de 13 000 Algériens bloqués à l’étranger

D’autres part, le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, M. Mohand Oussaid Belaid a indiqué que l’Algérie avait rapatrié près de 13 000 ressortissants algériens bloqués à l’étranger depuis la fermeture de l’espace aérien à cause de la pandémie de la Covid-19.

Le ministre conseiller a mis en avant « l’attachement de l’État à préserver la santé de ces citoyens et à les rapatrier dans les meilleurs délais et conditions », précisant qu’entre 12 000 et 13 000 Algériens avaient été rapatriés à ce jour.

« L’opération de rapatriement se poursuit », a-t-il ajouté, précisant que deux (2) vols étaient prévus ce week-end pour ramener les Algériens bloqués en Turquie.

M.Belaïd a tenu à rappeler que les rapatriés étaient directement placés en quarantaine pendant deux (2) semaines.

Le Président Tebboune dépêche une importante délégation ministérielle à Nouakchott

Le ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd a indiqué que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait dépêché « il y’a quelques heures » une importante délégation ministérielle à Nouakchott (Mauritanie) pour échanger les informations entre les deux pays en matière de lutte contre la Covid-19.

M.Oussaïd a indiqué que le Président Tebboune « a dépêché, il y’a quelques heures, une importante délégation ministérielle à Nouakchott conduite par le ministre des Affaires étrangères pour échanger les informations avec les frères mauritaniens en matière de lutte contre la pandémie », estimant que cette délégation était « la première du genre depuis la suspension du trafic aérien en mars dernier ».

Cette visite traduit l’intérêt particulier accordé par les Présidents des deux pays à entretenir le contact au mieux des intérêts des peuples de la région, a-t-il ajouté.

 L’Algérie favorable à toute initiative visant à mettre un terme à l’effusion du sang des Libyens

Au sujet de la crise libyenne, le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, M.Belaïd Mohand Oussaïd a affirmé que l’Algérie était favorable à toute initiative, quelle qu’en soit l’origine, visant à mettre un terme à l’effusion du sang des Libyens.

« L’Algérie est favorable à toute initiative, quelle qu’en soit l’origine, visant à mettre un terme à l’effusion du sang des frères libyens », a soutenu M. Belaïd qui répondait, à une question sur la dernière initiative lancée par l’Égypte pour un cessez-le-feu en Libye.

Le porte-parole de la Présidence de la République a fait état, dans le même cadre, d’une coordination et d’une concertation « quasi quotidiennes » entre le chef de la diplomatie algérienne et ses homologues de la région concernant les développements du dossier libyen.

À ce propos, il dira que le communiqué du ministère des Affaires étrangères était « on ne peut plus clair », ajoutant « nous nous tenons à équidistance vis-à-vis de toutes les parties, car nous souhaitons nous acquitter du rôle de médiateur qui œuvre à unir les belligérants sans pour autant prendre parti pour l’un contre l’autre, ou attendre d’autres développements de la situation militaire sur le terrain ».

Le porte-parole officiel de la Présidence a ajouté que l’Algérie « suit avec intérêt l’évolution des événements dans ce pays », une affirmation que le président de la République, Abdelmadjdid Tebboune a soulignée dans plus d’une déclaration à la presse nationale et internationale, en assurant que l’Algérie « s’emploie à sauver les enfants du peuple libyen frère de cette tragédie à laquelle se sont ingérées des puissances étrangères qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts dans cette région », alors que l’Algérie pense « qu’au bien du peuple libyen sans plus ».

"Le Consul du Maroc à Oran a quitté l'Algérie, son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance "

Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, M. Belaïd Mohand Oussaïd a déclaré que le Consul du Maroc à Oran avait effectivement quitté le territoire national et que son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance.

"Le consul du Maroc a effectivement quitté le territoire national à la demande de l’Algérie et son attitude a dépassé toutes les limites de la convenance", a indiqué M. Belaïd Mohand Oussaïd en réponse à une question.

Pour le Porte-parole officiel de la Présidence de la République, "l’attitude du Consul marocain n’était pas étonnante car c’est un officier des renseignements marocains".

Affirmant que cette page dans les relations diplomatiques entre les deux pays "est désormais tournée", il a soutenu que l’Algérie "est un Etat qui œuvre à atténuer l’impact des problèmes sociaux sur ses citoyens, alors que d’autres font dans la politique de l’autruche", pour éviter de voir venir la menace.

"Nous faisons en sorte d'élever le niveau pour préserver les relations entre les deux peuples frères, algérien et marocain", a conclu M. Belaïd Mohand Oussaïd.