Secteur de la pêche : M. Ferroukhi promet de faire passer à 150 000 tonnes la production de poisson

À travers la mise sur pied d’une nouvelle stratégie de gestion du secteur de la pêche, il est possible de faire passer, d’ici 2024, la production de poisson, des 100 000 tonnes actuelles, à environ 150 à 160 000 tonnes.

En plus de valoriser les activités existantes, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques table, pour cela, sur l’introduction de nouvelles mesures à l’exemple de l’élargissement des pratiques de pêche dans des zones extraterritoriales, d’un plus grand développement des activités aquacoles ainsi que la relance des industries de transformation des produits de la mer.

Reçu, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Sid Ahmed Ferroukhi indique que les efforts entrepris par son ministère visent également à générer 30 000 nouveaux postes d’emploi, en plus des quelque 120 000 occupés présentement dans les activités de pêche et à celles qui lui sont liées.

Pour lui, il s’agit, par ailleurs, d’étudier les moyens propres à combattre « les mauvaises pratiques de pêche » et à mieux gérer et valoriser, « dans une logique de durabilité » les ressources « limitées » de poisson, estimées à environ 166 000 tonnes, sur quelque 300 à 350 000 tonnes connues.

Pour concrétiser cet ensemble d’objectifs, le ministre signale qu’il y a lieu de concentrer les efforts sur la formation de marins-pêcheurs, la construction navale, celle des équipements, mais aussi de lier des actions de coopération avec des partenaires étrangers installés sur la façade atlantique dotée, dit-il, d’une solide expérience dans le domaine de la pêche hauturière.

De l’organisation du secteur de la pêche, il s’agit, affirme-t-il, d’une « refonte », sachant, déclare-t-il, que « ni les producteurs, “qui terminent l’année avec tout juste le SNMG, ni les consommateurs ne sont contents de la situation” concernant autant le prix du poisson que sa qualité.

D’extrême difficulté des ménages à accéder aux produits de la mer, notamment celui de la sardine, proposée à prix forts, M. Ferroukhi met en avant les “mauvaises pratiques” d’intermédiaires sans scrupule, promettant qu’à ce titre, “beaucoup de choses pourraient être améliorées, entre juin et octobre”, la saison où celle-ci est pêchée en quantité.

Il croit utile s’ajouter que les prix seront “économiques et concurrentiels”. C’est l’objectif qu’on s’est donné, tient-il à souligner.

 

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