Fillali : la jeunesse doit "passer à l'action" pour devenir l'acteur réel du changement dans la nouvelle Algérie

Trop longtemps mise en marge de la gestion des affaires du pays, la jeunesse algérienne réclame, désormais, son droit à prendre les rênes de la vie politique et se poser comme moteur de changement.

Le président de SIDRA, représentant d'un regroupement d'une trentaine d’associations nationales agissant sous le slogan de "EchababYataharek", annonce qu'un recueil d'une dizaine de propositions réclamant l'intégration de la jeunesse à la vie politique et publique, vient d'être adressé au gouvernement. 

Énumérant quelques-uns des points contenus dans ce recueil, M. Nassim Fillali les présente comme une force de proposition et de réflexion axées sur les réformes, "notamment sur celle de la nouvelle Constitution", mais aussi, sur diverses lois, telles celles relatives aux élections et aux associations, aux dispositions portant sur le développement local ou les concertations au sein des communes.

S'exprimant, mardi, à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, celui-ci remet en cause la politique de la "chaise vide" qui a régné jusqu'alors au détriment de cette partie de la population. Pour lui, c'est aux jeunes qu'il appartient, maintenant, d'investir l'ensemble des espaces politiques et de citoyenneté. 

Pour ce dernier, il leur appartient, dorénavant, de s'engager dans les syndicats, mais également, au sein des partis politiques, voire à en créer de nouveaux, plus proches de leurs aspirations. Résumant ses propos, il estime que leur démarche devrait maintenant être pensée sur l'idée de participation, et non pas seulement sur celle de la contestation, dans tous les rouages de l'Etat. 

M. Fillali, invite la jeunesse à "passer à l'action" pour devenir l'acteur réel du changement dans la nouvelle Algérie. Observant que celle-ci a été exclue,  "pendant des années et des années" des centres de pouvoir, il l'appelle à se transformer en force de proposition et d'action, en intégrant, pour cela, tous les espaces de souveraineté, à l'exemple du Parlement et des assemblées élues. 

Dans son intervention, l'invité remarque que la participation des jeunes à la vie politique "au niveau local et national" de leur pays, a été bloquée au moment où a été mis avant l'aspect relatif à leur majorité légale. Il explique que "tous les jeunes âgés entre 19 et 26 ans ont, ainsi, été exclus" de la possibilité de se porter candidats pour occuper des postes dans les institutions nationales ou locales.

Il juge que si l'on a le droit de voter à partir de l'âge de 18 ans, on a donc le droit légitime de se porter candidat et d'occuper l'ensemble des espaces permettant de participer à la vie politique de son Etat.

Dans cet ensemble de situation, M. Fillali met en cause la responsabilité de l'Etat, celle d'une volonté politique d'impliquer la population des jeunes dans la gestion de leur pays, "ce qui n'est pas garanti par les textes de loi".