Le Président Tebboune: Durcissement des sanctions contre les agresseurs des staffs

Le Président de la République, Abdelmadjid  Tebboune a fait état d’un durcissement des sanctions contre les agresseurs  des staffs médicaux dans les hôpitaux, "et ce, en vertu d’une ordonnance  présidentielle ayant force de loi", qui sera signée durant la semaine  prochaine.

"En tant que personne, que citoyen et président, ça me peine que des  médecins et des infirmiers, qui n'ont pas vu leurs enfants depuis quatre  mois, soient victimes d’agressions", a déclaré le Président de la  République lors d'une entrevue accordée à des médias nationaux, diffusée  dimanche soir.  

Qualifiant ces personnels de "véritables moudjahidine", le Président de la  République a tenu à assurer "au nom du peuple algérien" que "les médecins  sont sous l'entière protection de l'Etat algérien et du peuple algérien".

Après avoir déploré de tels agissements, le Président Tebboune a mis en  garde que toute agression contre le personnel médical, qu’elle soit  physique ou verbale, exposera son ou ses auteurs à des peines sévères  "oscillant entre 5 et 10 ans de prison ferme".

Par ailleurs, le chef de l’Etat a fustigé le retard accusé dans le  versement de la prime exceptionnelle décidée par l’Etat au profit des  professionnels de la santé en indemnité contre les dangers du Coronavirus (covid-19), il a estimé que "c’est là une grande honte".

Relevant, à ce propos, "une sorte d’indifférence dans l’exécution à bas  niveau de responsabilité", il a réaffirmé que l’Etat "fera face à cette  bureaucratie".

Ce fléau "est l’ennemie de la société", a-t-il soutenu précisant que  "c’est la bureaucratie qui est à l’origine du retard accusé également dans  le versement des allocations accordées aux personnes impactées par la  pandémie".

"Alors qu’on est censé être au troisième versement, il y’a des citoyens  qui n’ont pas encore reçu la première tranche", a-t-il déploré.

D’autre part, le Président de la République a réitéré que "l'Etat prendra  en charge, à travers des indemnisations, les petits commerçants et artisans  touchés par la pandémie Covid-19".

Evoquant l'Aid El Adha, le Président de la République a expliqué que "le  sacrifice est une sunna, mais le risque sanitaire n’est pas à écarter (...)  nous ne pouvons être permissif face à la       mise en danger de la santé  du citoyen".

Soulignant que la fermeture des mosquées peinent tous les Algériens tout  comme celle des espaces de loisirs et de détente pour les jeunes, le  Président Tebboune a appelé l’ensemble des citoyens à faire preuve de  patience, de sagesse et de vigilance pour sortir de cette situation.

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