Le président de la CIPA lance un appel pressant à ne pas laisser le secteur économique "se détruire"

Le gouvernement tient, ce mercredi, une nouvelle réunion destinée à examiner les conséquences de la pandémie du coronavirus sur l'économie nationale, dont on estime qu'elle a, jusqu'à présent, impacté entre 50 à 70% du chiffre d'affaires de plus de la moitié des entreprises, tous secteurs confondus.

Lors d'une rencontre, samedi dernier, les organisations patronales ont, dans l'urgence, mis sur pieds un Comité de pilotage chargé d'examiner les moyens d'amoindrir les effets de la Covid sur le secteur économique, en évaluant les pertes, et en examinant les mécanismes à mettre en œuvre, en coopération avec le gouvernement, pour hâter son redémarrage.

Depuis l'apparition de la covid 19, et en raison des difficultés rencontrées pour se maintenir à flot, les entreprises ont été amenées à faire face à reports de  paiement de salaires de leurs employés, mais aussi, à celui des redevances réclamées par les banques et les services fiscaux.

Intervenant, mercredi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens (CIPA) signale qu'outre cette pandémie, sont venus s'y greffer les freins bureaucratiques de l'administration, le blocage des moyens de transport des marchandises et des personnels imposé par le confinement.

Il met également en avant le fait que les mesures adoptées par le gouvernement en faveur du secteur productif ne se soient pas répercutées en temps opportun "pour être rapidement appliquées sur le terrain", en raison, fait-il savoir, des tracasseries administratives.

Pour réussir le pari de la relance, il propose d'enclencher rapidement ces mécanismes de soutien et d'accompagnement, "afin de ne pas laisser le tissus industriel se détruire". En même temps, ajoute-t-il, il faudrait que jusqu'à la fin de l'année en cours, soit introduit un taux zéro des prêts bancaires consentis aux entreprises.

À propos de la Tripartite prévue pour se réunir les 16 et 17 août entre les opérateurs économiques et les syndicats, lesquels auront, entre autres, à discuter des moyens de relancer la machine économique, en la relocalisant, mais aussi d'étudier les moyens de reconquérir les marchés perdus, M. Abdelwahab Ziani parle d'un GAP à rattraper de 70% pour le marché national.

Pour entreprendre ce vaste chantier, celui-ci avance, à nouveau, l'impératif d'entreprendre une lutte suivie contre la bureaucratie, "premier frein au développement de l'entreprise", un phénomène dont il considère qu'il reste à éradiquer totalement pour que celle-ci puisse développer ses activités et recruter.

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