Fayçal Tadinit : un accès à des crédits "reconductibles" pour aider les entreprises à pérenniser leurs activités

Suppression des pénalités de retard, différé des paiements des redevances fiscales et parafiscales et d’autres mesures particulières ont été, récemment, adoptées par le gouvernement pour atténuer les conséquences de la pandémie de la Covid-19, en faveur des entreprises économiques, mais aussi, des petits artisans, commerçants et des personnes ayant perdu leurs moyens de subsistance.

S’exprimant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le directeur général du Trésor public, Fayçal Tadinit, signale que les aides aux entreprises en difficulté avaient été entérinées, en mars 2020 par les banques, en faveur de celles endettées auprès d’elles et dont certaines, indique-t-il, ont perdu la totalité de leurs recettes. 

Outre à leur faciliter l’accès à des crédits d’exploitation pour permettre à ces dernières de faire face « aux charges qu’elles doivent honorer », ces mesures « reconductibles », précise-t-il, ont consisté à reporter le paiement de leurs échéances, à annuler leurs pénalités de retard et à rééchelonner les crédits dont elles ont bénéficié auprès des agences bancaires.

À propos du manque à gagner engendré au détriment de ces entreprises, M. Tadinit estime qu’il va faire l’objet d’une évaluation « la plus précise possible », sur la base d’informations que va s’occuper le récolter une Commission de sauvegarde créée récemment à cet effet.

Celui-ci observe qu’il existe des opérateurs économiques, publics et privés, qui ont réussi, jusqu’ici, à surmonter les effets de la crise sanitaire, en gardant la totalité, sinon une grande partie de leurs travailleurs, qu’ils ont continué à payer, « malgré la crise de trésorerie à laquelle ils sont confrontés.

Pour ce qui concerne les “journaliers” dont le nombre, selon l’intervenant, approcherait les quelque trois millions, l’État, signale-t-il, a décidé, “comme première mesure”, de leur accorder une indemnité mensuelle de 30.000 dinars, sur une durée de trois mois, “pour assurer leur pouvoir d’achat”.

Questionné sur les capacités de l’État à répondre aux besoins de financement des entreprises en difficulté et à l’aide dont ont grandement besoin certaines catégories de la population, le directeur général du Trésor public répond que la baisse des recettes créée, depuis 2014, par la chute des cours du brut, entraînant une baisse de la fiscalité pétrolière fait que “la situation n’est pas la meilleure”.

Si, déclare-t-il, la résilience de l’économie et du budget de l’État a pu être assurée, jusqu’ici, c’est en raison de l’importance de l’épargne publique accumulée durant les années précédentes. Mais pour autant, relève-t-il, le déficit budgétaire et le solde négatif du trésor devraient être couverts par des ressources du marché », que l’État doit être en mesure de mobiliser », notamment par le biais des banques publiques et privées, pour, notamment, assurer le financementde l’économie.

Un recours à la « planche à billets » est-il envisageable pour pouvoir faire face à tous ces besoins ? L’invité juge que cette option ne figure pas à l’ordre du jour. 

 

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