Cameroun : au moins 16 tués dans une attaque de Boko Haram

Au moins 16 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une attaque, attribuée aux terroristes du groupe Boko Haram, contre un camp de personnes déplacées dans l'extrême-Nord du Cameroun.

Mahamat Chetima Abba, maire de la commune de Mayo-Moskota, Un responsable local a affirmé : "le bilan actuellement est de 16 morts, il est évident que c'est Boko Haram qui est responsable".

Ce camp sert habituellement de "refuge" aux populations locales en cas d'attaques de Boko Haram, selon un responsable municipal ayant requis l'anonymat, mais des familles s'y sont installées de façon plus ou moins pérenne.

"Il y avait un calme relatif depuis quelques semaines mais ils ont profité de leur connaissance du terrain pour contourner les points de surveillance et les positions des forces de sécurité. Ils nous ont surpris", a expliqué le maire, également chef traditionnel de la zone.

"J'ai compté 15 corps dont certains étaient démembrés, sur place et à la morgue de l'hôpital, où des blessés étaient évacués", a précisé un témoin de l'attaque qui a demandé à garder l'anonymat.

Sept jours avant l'attaque, l'armée camerounaise avait annoncé avoir tué cinq terroristes de Boko Haram.

L'armée camerounaise et les autres pays limitrophes du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Niger) luttent contre le groupe terroriste au sein d'une Force multinationale mixte (FMM).

Mais l'efficacité de cette organisation a notamment été critiquée par le président tchadien Idriss Déby Itno qui a lancé en mars une vaste opération pour chasser Boko Haram de son territoire.

Après avoir tué au moins huit soldats tchadiens le 9 juillet, le groupe a à nouveau frappé au Tchad vendredi, tuant au moins dix civils dans l'attaque d'un village.

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