Le Président Tebboune appelle à se préparer au référendum sur la révision de la Constitution

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé les membres du Gouvernement et les walis réunis, mercredi à Alger, à se préparer à l'étape du référendum sur l’avant-projet de révision de la Constitution actuellement en phase de «collecte des propositions».

Dans son allocution à l’ouverture de la réunion Gouvernement-walis au Palais des Nations, M. Tebboune a déclaré: « je vous invite, dès maintenant, à vous préparer à l'étape du référendum (sur l’avant-projet de révision de la Constitution), afin de garantir les meilleures conditions et moyens matériels et psychologiques à même de permettre au citoyen d'avoir son mot à dire sur l’avenir de son pays», adressant ses remerciements «à tous ceux qui ont contribué à l’enrichissement de la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution parmi les personnalités nationales, les partis politiques, les syndicats, les associations civiles, les enseignants universitaires et autres».

Je tiens particulièrement à saluer et à valoriser hautement toutes les propositions formulées, a-t-il ajouté.

Le Président Tebboune a réaffirmé, dans ce sens, que «le changement revendiqué par le Hirak populaire est certes un changement pacifique, mais radical qui passe par la Constitution, le socle de l’Etat», soulignant que «le changement ne doit pas s’opérer au sein des bureaux ou être l'apanage d'un certain groupe mais doit émaner du peuple qui aura le dernier mot et toute la liberté de valider ou de refuser la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution».

En cas de refus, «l’ancienne Constitution sera reconduite, avec la détermination d’opérer le changement», a soutenu le Président Tebboune.

Les partisans de la période de transition et les comploteurs d'autres rives ont tort puisque le train est déjà en marche et ne reviendra pas en arrière, a-t-il affirmé.

Après avoir exprimé l'ambition d'élaborer "une Constitution consensuelle", le président de la République a annoncé qu'un "texte sera prochainement publié englobant les propositions de tous et chaque article inclura toutes les propositions, pour, à la fin, prendre en compte les propositions de la majorité".

Une fois cette opération finalisée, a-t-il poursuivi, l'amendement de la Constitution deviendra "un projet", mais actuellement, "nous sommes toujours à la phase de la collecte des propositions".

Dans ce sillage, M. Tebboune a estimé que "l'Algérie nouvelle a grand besoin d'adopter une nouvelle attitude où les actes et les paroles se correspondent et où les bons comportements et le dévouement dans le travail se conjuguent.

L'Algérie a grand besoin de bases solides sur lesquelles reposera la Constitution consensuelle dont l'esprit est inspiré de la Déclaration du 1er novembre, une Constitution qui nous rassemblera et nourrira l'espoir en l'Avenir".

"Nous sommes tous au service du Peuple et nous croyons réellement à la réalisation de ses revendications légitimes exprimées le 22 février 2019", a assuré le président Tebboune, ajoutant que "le Peuple algérien a appris, grâce aux expériences vécues, comment distinguer instinctivement entre le dévoué et le fourbe parmi ses enfants".

Le président Tebboune fustige des "forces d'inertie" escomptant une situation de chaos dans le pays

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fustigé mercredi à Alger des "forces d'inertie" œuvrant contre la stabilité du pays et qui escomptent une situation de chaos dans le pays.

"Il y a des forces d'inertie qui oeuvrent contre la stabilité du pays et espèrent toujours parvenir à une situation de chaos dans le pays", a indiqué le président Tebboune qui présidait la rencontre gouvernement-walis, deuxième du genre depuis son investiture à la magistrature suprême du pays.

Il a également relevé l'existence de "complicités à l'intérieur de l'Administration et que des enquêtes dans ce sens sont en cours".

Ces enquêtes visent à savoir "qui a fait quoi ?" et "qui bloque ?", a-t-il ajouté.

Fin de fonction de responsables locaux : "ces décisions ne représentent qu'un début"

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les décisions de mettre fin aux fonctions d'un certain nombre de responsables locaux, représentent "le début" d'un processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de "passivité" en matière de prise en charge des préoccupations et des problèmes des citoyens dans les zones d'ombre.

"Des décisions partielles ont été prises (...) pour mettre fin aux fonctions de certains responsables locaux.

Il ne s'agit que d'un début, car nous tiendrons pour responsables tous ceux qui ne parviennent pas à prendre en charge et résoudre les problèmes des citoyens", a affirmé le président de la République.

Dans ce sens, il s'est dit "ne pas comprendre qu'en 2020 et malgré le mouvement du Hirak béni et toutes les décisions prises par l'Etat pour soulager le quotidien des citoyens, des images horribles, dont se plaignaient les citoyens ces dernières années, demeurent encore".

A ce propos, le président de la République a estimé que ces comportements constituent "une continuation du discours négatif prôné par la bande".

Pour rappel, le président de la République avait signé le 8 août en cours des décrets portant fin de fonctions de plusieurs chefs de Daïras et suspension pour enquête de nombre de présidents d'Assemblée populaire communale (P/APC) pour non réalisation de projets tracés dans les zones d'ombre.

Covid-19 : des enquêtes en cours pour identifier les responsables des blocages des primes du secteur de la santé

Le président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, mercredi à Alger, que des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables des blocages concernant l'octroi des primes incitatives destinées aux travailleurs du secteur de la santé, mobilisés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19).

"Des décisions incitatives visant à encourager les travailleurs du secteur de la santé mobilisés contre le coronavirus ont été prises lors du Conseil des ministres", a rappelé le président Tebboune, lors de la rencontre gouvernement-walis.

Le chef de l'Etat s'est interrogé, dans ce sens, sur les motifs du retard (trois mois) accusé dans "l'application de ces décisions concernant l'attribution des primes incitatives destinées exclusivement aux personnels de la santé", relevant le rôle des walis et responsables dans pareille situation.

Le Président de la République a, à cette occasion, mis en garde contre des "forces d'inertie" qui œuvrent contre la stabilité du pays "avec la complicité de parties au sein de l'administration qui escomptent une situation de chaos", annonçant des enquêtes, en cours, dans ce sens.

Ces enquêtes visent à savoir "qui a fait quoi ?" et "qui bloque ?", a-t-il ajouté.

Il a affirmé que l'objectif de ces actes est de "bloquer" le processus de développement entamé par le pays, tout en ordonnant l'application "immédiate" de ces décisions.

Le chef de l'Etat a indiqué que ceux qui appréhendent la mise en œuvre des décisions du gouvernement par crainte de poursuites judiciaires, doivent se mettre à l'évidence qu'ils "ne seront pas comptables de leurs actes tant qu'ils seront regardants de la règlementation". APS

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