Mohamed Charfi : le choix de la date du referendum sur la nouvelle loi fondamentale «n’est pas fortuit»

Le choix de la date du prochain referendum sur la nouvelle loi fondamentale, qui se déroulera le 1 novembre prochain, n’est pas fortuit affirme le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

S’exprimant, jeudi, dans l’émission « L’Invité de la rédaction » de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Mohamed Charfi, indique que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté lors de ses précédentes déclarations sur la dimension « novembriste » de son projet.

Pour lui, lorsque le président de la République a insisté sur la dimension consensuelle de la révision constitutionnelle cela prouve qu’il veut « à tout prix construire ou reconstruire le consensus national qui est le socle de l’Etat de droit ».  

Après avoir pris en charge la dynamique de construction du consensus national, dit-il, l’une des premières conditions c’est la liberté du choix du citoyen de son président, qui est en charge de la gestion des affaires de l’Etat. « Cette liberté du choix donne à la fois la légitimité au président de la République pour entreprendre tout ce qui est nécessaire pour la consolidation du consensus national et de prendre des mesures audacieuses pour provoquer le changement que le peuple attend », ajoute-t-il.

La création de la commission gouvernementale répond à une demande de l'ANIE

Concernant la création de la commission gouvernementale chargée d'assister l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour l'organisation du référendum sur la révision constitutionnelle, cela répond à une demande de cette autorité, affirme le président de l'ANIE.

« C’est à la demande du président de l’ANIE que cette commission a été créée, en prévision du référendum sur la révision constitutionnelle prévu le 1er novembre 2020 », a précisé M. Charfi.

Quant à une éventuelle remise en cause de l'indépendance de l'ANIE par rapport à la création de cette commission, M. Charfi a expliqué qu'il s’agit « d’une assistance matérielle, car la quintessence de notre responsabilité est de protéger le scrutin pour permettre au peuple d’exprimer son choix en toute démocratie », réaffirmant que « Le recours à l'externalisation de l’assistance matérielle ne peut en aucun cas remettre en cause l’indépendance de l'ANIE ».

« En quoi l’ANIE devient plus indépendante en achetant l’isoloir ou en s'occupant de la restauration de ses encadreurs ou de leur transport. Il s’agit d'aspects matériels qui ont tendance à diminuer les efforts de l'ANIE, laquelle doit plutôt se concentrer sur sa mission essentielle, notamment l’encadrement des bureaux de vote et le dépouillement », a-t-il ajouté.

S'agissant du processus de préparation et de déroulement du référendum, le président de l'ANIE a précisé que l'actuelle Constitution prévoit que le référendum pour la révision constitutionnelle passe par le Parlement dans tous les cas. 

« Le président de la République peut, soit recourir au référendum, soit de se contenter du Parlement », a-t-il expliqué, précisant néanmoins que « Le Parlement demeure un passage obligé, car il ne peut pas y avoir de révision constitutionnelle sans le passage par cette institution ».

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