Libye : l'ONU salue la décision de Fayez al-Sarraj de démissionner

L'ONU a salué jeudi la "décision courageuse" du chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj, de démissionner d'ici la fin octobre.

Stephanie Williams, représentante spéciale par intérim du secrétaire général des Nations Unies en Libye, a estimé dans un communiqué que cette annonce "intervient à un tournant décisif dans la crise libyenne de longue date, au moment où il est clair que la situation n'est plus tenable", a-t-elle ajouté.

"Il incombe désormais aux parties libyennes concernées d'assumer pleinement leurs responsabilités devant le peuple libyen, de prendre des décisions historiques et d'accepter des concessions mutuelles pour le bien de leur pays", poursuit le communiqué.

M. Sarraj avait annoncé mercredi son intention de démissionner en octobre pour céder la place à un nouvel exécutif issu de pourparlers interlibyens visant à parvenir à une issue politique à la crise que connait le pays depuis 2011 .

"J'annonce à tous mon souhait sincère de céder mes fonctions à un prochain pouvoir exécutif avant fin octobre au plus tard, en espérant que le Comité de dialogue achève ses travaux, choisisse un nouveau Conseil présidentiel et transfère les pouvoirs au Premier ministre conformément aux conclusions du Congrès de Berlin", avait déclaré le chef du GNA.

Fayez al-Sarraj avait souligné l'importance de la "phase préliminaire" pour une sortie de crise en Libye tel que prévu par les consultations de Montreux tenues du 7 au 9 septembre en Suisse, exprimant son " soutien à tout dialogue politique qui déboucherait sur l'élection de nouveaux organes politiques susceptibles de mettre un terme à la division en Libye".

Pour rappel, les participants à la réunion de Montreux (Suisse) ont convenu de considérer la "phase préparatoire à une solution globale" annoncée à l'issue des travaux, comme un délai pour préparer les conditions appropriées pour la tenue des élections législatives et présidentielles dans un délai ne dépassant pas 18 mois, et sur la base d'une disposition constitutionnelle à convenir.

Les consultations de Montreux, ont été organisées à la suite des deux déclarations distinctes de cessez-le-feu faites le 21 août par les camps rivaux libyens.

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