Belhimer : Le débat sur la Constitution dénote la conscience du peuple qui suit de près le sujet

Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé que l'interaction et le débat autour du projet de révision de la Constitution qui sera soumis à référendum le 1er novembre prochain "dénote la conscience du peuple qui suit de près le sujet de la Constitution de tous les côtés".

Dans une entrevue accordée au site "Almayadeen.net", M. Belhimer a indiqué que la loi suprême du pays "a fait l'objet d'une interaction et un débat profond, et dénote la conscience du peuple qui suit de près le sujet de la Constitution de tous les côtés", estimant que "le débat d'idées démocratique est en soi une évolution salutaire (...) et le peuple est, somme toute, souverain car c'est à lui que reviendra le mot d'ordre".

M. Belhimer a ajouté que "sa présentation devant le parlement était une obligation procédurale conformément à la Constitution en vigueur dans un contexte institutionnel et le respect de la légitimité", soulignant que le référendum populaire dans les pays démocratiques traduit "bel et bien la démocratie dans sa plus belle expression".

En réponse à une question sur "l'éventuel échec du référendum populaire sur l'amendement constitutionnel", le ministre a répliqué que l'Algérie nouvelle "ne pourra qu'écouter la voix du peuple, et les autorités sont également au service du peuple", considérant qu'il est "encore prématuré" d'aborder la réussite du référendum ou son échec.

A une question sur la situation pandémique (Covid-19) en Algérie et la possibilité de décider d'un déconfinement total, M. Belhimer a précisé que "le Gouvernement algérien ne mettra jamais la vie de ses enfants en péril coûte que coûte", faisant savoir que "si les garanties sanitaires nécessaires venaient à s'offrir, l'Algérie autorisera la reprise du trafic aérien et maritime et permettra à l'activité économique de reprendre son cours".

Pour le ministre, la décision du déconfinement total "relève des prérogatives du comité scientifique de suivi de l'évolution du coronavirus, qui continue à donner jusqu’à présent et minutieusement les statistiques et évolution de la situation pandémique en Algérie".

Cause palestinienne : la position de l'Algérie est "constante et franche"

S'agissant du point de vue de l'Algérie vis-à-vis des récents développements concernant la cause palestinienne, M. Belhimer a indiqué que cette cause est "sacrée" pour l'Algérie qui la considère comme "une cause centrale", car étant, a-t-il ajouté, "une question juste au sujet de laquelle notre position est claire, constante et franche".

Et d'ajouter, "l'empressement pour la normalisation ne saurait faire l'objet de cautionnement et d'appui de notre part, tel que souligné par le Président de la République à plus d'un titre".

Concernant "l'échec de la Ligue arabe à assumer ses responsabilités en cette grave conjoncture", le ministre de la Communication a affirmé que l'Algérie "ne fait pas partie des amateurs de la politique de volte-face", rappelant à ce propos que l'Algérie "a de tout temps exprimé ses positions en toute franchise et en toute transparence au sein de cette instance consultative".

Quant à l'éventualité pour l'Algérie de jouer un rôle dans l'unification du rang des palestiniens en les conviant à un congrès d'union en Algérie, le ministre affirme que les positions de l'Algérie à l'égard de la cause palestinienne "ont toujours été évidentes, car elle est depuis toujours une cause fondamentale dans la politique étrangère de notre pays et demeurera également dans l'esprit du peuple algérien".

"Les positions reposent actuellement sur les décisions de la légalité internationale onusienne: en l'occurrence le plan de paix arabe", a rappelé le ministre avant d'affirmer que "le rôle de l'Algérie est lié à cette décision, en ce sens que l'Algérie peut jouer un rôle dans le resserrement du rang des Palestiniens en les conviant à un congrès d'union en Algérie".

Il revient toutefois aux "frères palestiniens et aux factions palestiniennes d'y trancher", a-t-il précisé.

S'agissant de savoir si l'Algérie "fait l'objet de pressions" concernant la normalisation, M. Belhimer a assuré que "les relations de l'Algérie avec les autres pays reposent sur le respect de la souveraineté de chaque Etat", soulignant que "l'Algérie, depuis son indépendance, a des principes constants dans la politique étrangère dont l'esprit même est puisé de la proclamation du 1er Novembre et jusqu'à l'heure, il n'existe aucun Etat qui fait pression sur l'Algérie".

Dans ce contexte, M. Belhimer a rappelé la position "constante" de l'Algérie concernant la crise syrienne "à travers le soutien des gouvernements légitimes en place, afin d'éviter le chaos prévalant dans certains pays arabes", relevant que "l'effondrement des structures politiques de n'importe quel Etat ne sert personne, notamment les peuples de la région".

"L'Algérie a toujours exprimé sa vision, claire et manifeste, et c'est ce que nous avons perçu clairement avec le temps", a-t-il ajouté, affirmant que la position algérienne "demeure juste et appropriée consistant en la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays et le recours à des solutions pacifiques et locales pour résoudre les crises".

Et d'insister que l'Algérie "saisit chaque occasion pour demander à la Ligue arabe de réformer ses mécanismes et structures pour que son action soit plus efficace et au service de tous les pays sans exclusive".

En ce qui concerne le dossier libyen, M. Belhimer a souligné que l'Algérie, "de par sa position de pays voisin plaidant pour une solution politique en Libye, à l'instar d'autres pays voisins, place l'intérêt du peuple libyen et l'unité et la souveraineté de son territoire au centre des préoccupations, à travers la non-ingérence dans les affaires internes des pays", ajoutant qu'elle est en contact permanent avec toutes les parties contribuant à la solution pacifique de la Libye, loin de toute exploitation de celle-ci en dehors du contexte libyen".

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