M. Hassan Menouar : "les associations de consommateurs doivent être écoutées et considérées"

Indépendamment des 65 autres créées au cours des dix dernières années à des niveaux locaux, et dont une majorité est restée inaudible, il existe huit associations nationales de protection des consommateurs dont les activités, parce qu’ignorées ou empêchées, n’ont jamais réussi à assumer les missions attendues d’elles.

Le problème, relève le président de l’association nationale de protection des consommateurs, El Aman, c’est que ces dernières n’ont, en général, jamais bénéficié d’une écoute des pouvoirs publics, ce qui, indique-t-il, a eu pour effets de les décrédibiliser parmi ceux dont elles sont, pourtant, censées défendre les intérêts.

S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Hassan Menouar dit sa satisfaction de constater que l’article 62 du projet de Constitution stipule que le pouvoir œuvre, désormais, à garantir par le biais d’associations, la protection des consommateurs et a assuré, notamment, leurs droits en matière de santé et de salubrité.

Cette décision constitutionnelle, déclare-t-il, nous donne la possibilité, en tant que mouvement associatif et consumériste, "à aller plus loin et plus fort" dans nos activités, compte tenu, ajoute-t-il, de ce qui se passe dans "notre environnement de consommation et de notre cadre de vie".

La sécurité sanitaire et environnementale, observe-t-il, a été, "durant des années, de belles phrases à entendre", mais peu de choses ont été réalisées, constatant que beaucoup d’Algériens meurent en raison du manque "d’hygiène et de salubrité de nos aliments".

En guise de preuves, M. Menouar signale l’important nombre de malades, dont 50 000 nouveaux cas de cancers, chaque année, auxquels il ajoute les quelque 7 millions de diabétiques et les 10 millions de personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires. Pour lui, la majeure partie de ces maladies a pour origine ce que mangent les Algériens et la mauvaise qualité de leur cadre de vie.

En plus de l’écoute des autorités sur ces questions, il insiste sur la nécessaire mobilisation des citoyens, "mais, souligne-t-il, il faudrait, aussi, qu’on soit écoutés, qu’on soit considérés, en nous laissant la possibilité de contribuer à l’élaboration des lois et règlementations" relatives à la protection du consommateur.

Parmi les prestations auxquels les nationaux ouvrent droit, l’intervenant met, par ailleurs, l’indispensable accès à l’eau potable, particulièrement celle fournie par le biais du robinet, "dont la bonne qualité n’est pas généralisée". À cet effet, il considère "injuste" que des Algériens soient contraints d’acheter de l’eau en bouteilles de plastique pour s’abreuver.

Aux fins de libérer les activités que doit engager la Société civile au bénéfice des citoyens, l’intervenant relève l’aspect contenu dans la nouvelle loi-cadre de ne plus faire accorder aux ministères et administrations de wilayas, l’autorité d’agréer ou d’interdire les activités dévolues à des associations, une mission dévolue désormais à la justice.

 

 

 

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