La Radio et la Télévision algériennes s’apprêtent à fêter, ce mercredi, le 58 ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur ces deux entreprises. Une occasion pour se remémorer le combat des algériens contre la barbarie coloniale et l’engagement infaillible de la première génération postindépendance qui avait relevé le défi de reconstruire l’Etat et d’assurer le fonctionnement de ses institutions en comptant sur les seules compétences nationales.
Pour cette année, la célébration de cette datte phare de notre histoire intervient dans un contexte particulier marqué à la fois par la pandémie du Coronavirus qui hante la société et par la fin de la campagne électorale pour la révision de la Constitution. Deux défis majeurs qui nous rappellent le rôle important de ces médias lourds dans l’accompagnement de la société algérienne.
Une cérémonie sera organisée, comme de coutume, au niveau des deux entreprises pour rendre hommage aux martyres et aux pionniers de la radio et de la télévision algérienne ayant fait montre de professionnalisme et de capacité de gestion en substituant le drapeau français par l'emblème national suite au départ des équipes françaises qui ont parié sur l'impossibilité de continuer la diffusion.
En effet, le 28 octobre 1962, les quelques techniciens et travailleurs algériens s’étaient mobilisés pour déjouer la manœuvre de la France coloniale qui avait préparé la mise à l’arrêt des institution de l’Etat et la casse de la machine économique nationale. A l’instar des paysans qui avaient repris la gestion des terres, des travailleurs qui avaient redémarré les machines de leurs entreprises, les employés de la radio et télévision Algériennes, et en dépit de leur manque d'expérience, les techniciens algériens ont pu, grâce à leur détermination et leur sens patriotique, reprendre la transmission des programmes.