Covid 19 : le professeur Mahyaoui dit sa crainte de voir les hôpitaux incessamment débordés

Les établissements hospitaliers sont au seuil du niveau de saturation des lits occupés par les malades frappés par le coronavirus, alerte le professeur Ryadh Mahyaoui, lequel fait mention de quelque 100 cas diagnostiqués quotidiennement.

Il signale, en outre, que depuis l’apparition de la pandémie, 7.881 membres des personnels soignants ont été frappés par la maladie, dont 113 ont, à ce jour, perdu la vie.  

S’exprimant, lundi, lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, ce membre du Comité de suivi de la pandémie du Covid 19, juge la situation à la fois « inquiétante et préoccupante » face à cette recrudescence contre laquelle, déclare-t-il, « il faut trouver une solution le plus rapidement possible ».

Jugeant que les mesures de préventions adoptées à ce jour n’ont, pour une série de raisons, pas donnés lieu aux résultats escomptés, ce praticien invite à en adopter de plus draconiennes, en organisant, déclare-t-il, une mobilisation quasi générale contre cette menace, notamment par des règles de confinement plus élargies.

Il constate que nombre de nationaux font peu de cas du danger de cette maladie, en n’adoptant pas les mesures barrières les plus élémentaires, telles que le port d’un masque de protection, l’observance de la distanciation physique ou bien le lavage des mains, seules manières, souligne-t-il, de freiner cette situation de crise le plus rapidement possible.

Le professeur Mahyaoui pointe également du doigt les nombreux rassemblements de citoyens observés lors de cérémonies de mariage ou par suites de décès, de même que l’organisation de rassemblements à caractère politique, propice à une propagation de la pandémie.

L’intervenant en appelle, à ce propos, à une implication plus soutenue des pouvoirs publics, particulièrement celle des services de sécurité, pour contraindre les citoyens à se protéger contre le virus et à protéger leurs vis-à-vis. Pour lui, si c’est nécessaire, il faut penser à sanctionner plus sévèrement tous les dépassements constatés parce que, insiste-t-il, le virus circule, il tue.

 

National